Noël au soleil !

[ English version below ]

Mesdames, messieurs, au terme de cette deuxième semaine de vie stanbuliote nous vous proposons un petit condensé des dernières péripéties. J'espère que vous saurez l'apprécier à sa juste valeur, ce n'est pas demain la veille qu'on s'arrêtera aussi longtemps que ça dans une même ville ! Mais le jeu en valait la chandelle (Larmina), on est super contents d'avoir su prendre le temps et la peine de (re)découvrir cette mégapole aux multiples facettes. Puissent ces quelques lignes vous mettre l'eau à la bouche !

Lundi 19 décembre. L'objectif de la matinée est clairement établi. Dès nos premières minutes dans le métro stanbuliote, Camille a perdu un pari. Vous en avez entendu parler dans le billet précédent, vous savez bien évidemment de quoi je parle, et vous attendez aussi certainement des images pour attester de la performance : ce matin Camille va jouer de la musique dans le métro. Un petit répertoire de 5 morceaux mêlant chant et/ou harmonica, le tout sur fond de guitalele, est fixé avec l'approbation des deux plus grands fans inconditionnels (semi-objectifs d'ailleurs) de l'artiste interprète. On demande l'avis de Meli Berthet pour choisir notre station de métro, puis celui de Gaëlle, qui convergent tous deux vers "Levent". 45 min plus tard, on explore la petite station avec en tête de ne pas repasser les portiques (de ne pas sortir et donc de ne pas repayer pour remonter dans une rame après le concert). Petit budget, on a dit. Pas dingue cette station, on remonte dans un métro pour aller voir la suivante, sait-on jamais. Pas ouf non plus, on revient sur nos pas, Camille ne se sent pas à l'aise ici. Retour à Levent donc, résignés à franchir ces maudits portiques et payer un ticket de métro en rab. La galerie à gauche semble pas mal, plus calme, pas de vue directe sur les agents de sécurité, du passage et de la place. Je m'installe, prends le temps d'enlever ma veste, de monter l'harmonica dans son support, d'accorder la guitalele. Et puis zou ! Je lance le premier morceau avec personne d'autre dans le couloir que mes deux plus grands fans (encore eux), pas de métro : pas de passage. Puis, deux étage en dessous, une rame se vide et le couloir de remplit. Les gens ne s'arrêtent pas, croisent tout juste mon regard. Puis deux jeunes femmes s'avance et déposent une poignée de pièces dans ma housse ouverte à mes pieds : le début de la fortune ! Je  lache un "çok teşekkürler" (merci beaucoup) entre deux inspirations, revigoré par cet encouragement et leurs sourires amusés.

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La suite se passe plus vite, les gens passent, j'accroche un regard de temps en temps mais sans plus. Enfin, alors que je commence à entrevoir le bout de mon petit répertoire, une jeune femme s'approche. Elle est accompagnée d'un homme qui ressemble un peu trop à un agent de sécurité à mon goût. Ils m'interrompent, m'interpellent en turc. Je fais signe et baragouine les trois mots qui me viennent pour expliquer que je ne parle pas le turc, ils se regardent l'air de se dire "tu vois, j'te avais dit". L'homme me regarde et me lance un "Problem" qui ne manque pas de clarté : je remballe, aidé par Adri et Zélie et on décampe fissa. On le saura : c'est pas anodin de faire le saltimbanque dans le métro stanbuliote... Les maigres recettes de cette performance ne remboursent même pas un ticket de métro, mais si on a cassé les codes et intrigué les gens c'est déjà une victoire ! 

L'après midi, Zélie et Adrien visitent un musée pendant que Camille farfouille les tréfonds du grand Bazard pour dénicher de quoi composer le cadeau de Noël de Zélie. Après un voyage dans l'art islamique Zélie et Adrien décident de partir à la recherche du cadeau de Camille et vivent une sacrée expérience : ils découvrent le monde souterrain des vendeurs dr tapis. Ce n'est pas une légende. Il y en a de toutes les tailles, de toutes les formes et de tous les prix. On ne vous en dit pas plus mais on a mis la main sur la pièce qui nous fallait. 
On se retrouve tous les trois au pied du pont du métro qui enjambe la corne d'or ("Haliç", le bras de mer qui coupe le centre ville européen en deux au sud de la tour de Galata). 
Ce soir, les deux grands de la famille Berthet rentrent de France, où ils font leurs études pour les fêtes de fin d'année. Lowen et Yehan ont beaucoup changé en 15 ans, mais sont reconnaissables malgré tout pour Camille. Gaëlle fait cuire de Gözleme (sorte de grandes crêpes fines fourrées au fromage) et on rigole bien jusqu'à tard dans la nuit.

Mardi 20 décembre. 
Ce matin on a deux grandes missions : 
1- Récupérer le colis envoyé par les parents d'Adrien. Le livreur est passé, a sonné (soit-disant) et n'a trouvé personne, il nous faut donc le récupérer au centre de tri. 
2- Passer chercher les clefs de notre prochain logement ! En effet, avec l'arrivée de Lowenn et Yehan, on commence à être un peu serrés chez les Berthets. Un collègue de Gaëlle, Philippe, a gentiment proposé de nous laisser son appartement pendant son absence. On ne se le fait pas dire deux fois, la proposition est alléchante, l'appartement est en plein centre-ville et ça permettra de laisser un peu d'air aux Berthets chez qui on occupe le salon depuis une grosse semaine... On a donc rendez vous à midi devant chez Philippe pour le passage des clefs, avant qu'il ne parte pour la France fêter Noël avec sa famille. Le réveil sonne à 9h, on assure le coup avec de la marge. On ne connait pas la poste turque, mais notre expérience Albanaise nous laisse imaginer que passer une grosse demi-heure dans le centre de tri n'est pas invraisemblable... Finalement c'est facile, une fois le numéro de colis identifié on nous trimballe de service en service jusqu'à l'entrepôt où attendent patiemment les colis qui n'ont pas trouvé leur destinataire campé devant la porte de chez eux. On nous remet le colis, c'est vraiment si simple ? 

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Dans le métro qui nous emmène au centre ville Adrien ne peut pas résister : il deballe son colis et en sort une boîte de sablés maison, du chocolat, un Stollen (gâteau de Noël allemand) et de quoi pimper nos bécanes ! C'est Noël avant l'heure ! L'émotion est visible lorsqu'il avale son premier sablé, ce genre de pâtisserie on ne rigole pas avec chez lui. On fait la rencontre de Philippe chez lui, avant d'aller boire un café juste à côté. Il nous rappelle après 10 min : on a pas emmené les clefs avec nous... Ça va qu'on n'est pas loin ! Puisqu'on est dans le bon quartier, on décide qu'il est temps de monter visiter la tour de Galata. Cette tour Génoise érigée à l'emplacement d'un ancien phare en 1348, servit de tour de get, de prison ou encore d'observatoire d'astrologie sous les règnes successifs des sultans de l'empire ottoman. La vue depuis ses derniers étages est un 360° sur la ville d'Istanbul.

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Un panorama venteux ce jour-là mais non moins splendide, assemblage d'apparence anarchique de bâtiment jetés sur les milles collines et parsemé de minarets et coupoles de toutes tailles. La Corne d'Or et le Bosphore, parcourus par des bateaux de toutes tailles (de la barque de pêcheur au supertanker) et les centaines de mouettes qui la survole donnent à la ville une note de fraîcheur et de grands espaces. C'est beau...

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On rentre à Tarabya pour notre dernière nuit chez les Berthets, qui ne sont pas là (partis manger chez des copains) mais nous ont installé un petit film prêt à démarrer dans le salon : "L'aventure c'est l'aventure". Merci pour ce petit plateau télé !

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Mercredi 21 décembre. Aujourd'hui c'est le grand déménagement, on quitte la banlieue de Tarabya pour un appartement lumineux du centre ville (oui oui on est encore dans les bons plans). Cette localisation nous épargne les 2h de métro quotidiennes et nous laissent donc plus de temps pour visiter (accessoirement on libère un peu d'espace vital aux Berthet ^^). Zélie et Adrien se laissent tenter par la visite de la maison des Mawlawi (élites religieuses) pendant que Camille se pose dans un petit café où on se rejoint tous pour manger des gros cheesecakes ! Ce soir on rejoint Lowenn et Gaëlle pour un concert de Jazz à Domonti. On arrive dans une ancienne brasserie, la cours intérieure de l'usine est transformée en terrasse, les bâtisses de brique rouge donnent une sacrée ambiance ! On passe un super moment musical avec Afrologi et Deli Bakkal, on s'accompagne même de quelques bières.

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Le retour à pied de nuit est source de bonnes rigolades, courses poursuites, cache-cache, et achats de pâtisseries (et non on a pas changé vous croyez quoi ?), Zélie se fait même ouvrir une grenade (avec le couteau de combat caché sous la caisse) dans l'un des boui-boui sur le passage ! 

Jeudi 22 décembre. Réveil un peu tardif ce matin, on va se poser dans un petit café écrire et lire un peu au soleil. On en profite pour faire un tour dans la librairie française et commender deux livres pour nos hôtes (bon les cadeaux de Noël arriveront avec un petit délai mais on a pu avoir ce que l'on veut !). Petit kebab et ouais on est à Istanbul quand même !

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Direction le musée de l'histoire des sciences dans l'islam cette fois on traîne Camille (merci le mot science dans le nom du musée ca nous a donné un sacré coup de pouce !). On a pu voir un peu de tout du théorème de Pythagore général, à la rôtisserie de kebab en passant par les scalpels de médecine, il y en avait pour tous les goûts on était ravis.

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Adrien encore motivé à découvrir et arpenter les rues de la ville veut continuer un peu, Camille et Zélie feignent l'endormissement ( chose pas bien difficile au vu du bon rhume que se traîne Zélie et des heures de sommeil en retard de Cam), on parvient à se débarrasser d'Adrien. On part farfouiller les magasins de bicyclette et scooter à la recherche de la perle rare... On en profite pour goûter tous les loukoums d'un magasin avant de rentrer. Une bonne soupe de courgettes et au lit !

Vendredi 23 décembre. Ce matin nous allons visiter un quartier d'Istanbul qui se trouve en Asie, à l'est du Bosphore donc.

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Là-bas nous retrouvons Ahmet le frère du voisin de la maison de vacances de la tante de la copine de Camille (ça va vous suivez toujours ?). Il nous fait découvrir le quartier de son enfance, notamment un magnifique marché de fruits légumes frais ou séchés et de poissons. Après un petit café en terrasse il nous emmène dans un restaurant Turc typique, c'était délicieux on vous recommande l'adresse. Aujourd'hui c'est vendredi, le jour de la semaine le plus important pour l'islam, alors au moment de la prière, de grands tapis sont déroulés dans la rue et tout le monde ou presque s'arrête pour effectuer sa prière, c'est plutôt impressionnant.

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Cet après-midi nous allons au hamam, superbe cadeau de Noël offert par nos parents. On se retrouve alors tous les trois au "Galatasaray Hammami" pour prendre soin de nous pendant trois heures. On commence par rentrer dans une grande salle recouverte de marbre au sol et sur une partie des murs. C'est le hammam à proprement parlé, on nous invite à nous installer sur une grande pierre au centre, la chaleur est limite soutenable. De temps en temps les masseurs nous asperge d'eau fraîche venant d'une des nombreuses fontaines qui entourent la pièce avec de grande bassines en cuivre. Au bout de 45 minutes deux masseurs arrivent pour passer le gant de crins aux garçons, Zélie rigole bien mais, c'est bientôt son tour et une fois les garçons tout propres, Zélie part dans une annexe pour subir le même sort. Le massage qui s'en suit n'est pas déplaisant quoique beaucoup moins doux que celui d'Albanie. Ici le massage est tonique les mains des masseurs son musclées et appuient là ou ça fait mal. Ils nous font craquer les doigts les genoux et même le cou... On ressort de cette expérience heureux et complètement lessivés. Afin de finir cette journée de conso totale, ce soir on s'offre un restaurant libanais. C'était tout bonnement délicieux.

Samedi 24 décembre. Aujourd'hui nous avons pour but de visiter les citernes antique de la ville. En effet Istanbul étant au bord de la mer et ne possédant pas de rivière à proximité, l'approvisionnement en eau de la ville a toujours été un défi. On découvre alors cette citerne souterraine construite il y a plus de 1500 ans pour subvenir au besoin en eau des stambouliotes. Le lieu est magnifique, les 336 colonnes en marbres qui soutiennent les voutes en briques tiennent toujours debout (plus ou moins fièrement).

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Après avoir échoué à l'estimation du volume de cette gigantesque citerne on se dirige vers l'appart pour préparer les mezze du réveillon de ce soir. En effet les Berthet nous ont gentiment convié à leur table pour le réveillon. On passe une superbe soirée en leur compagnie, ce qui nous facilite le fait de ne pas être en famille pour ce jour symbolique.

Dimanche 25 décembre. Réveil en douceur avec un brunch de Noël chez les Bertet, et ouais avec l'heure de métro on a décidé de rester dormir chez eux après le réveillon. Aujourd'hui pas d'objectif particulier si ce n'est que de s'offrir nos petits cadeaux en effet on a décidé que chaque binôme offre un cadeau au troisième. Camille s'est vu offrir le cadeau le plus volumineux et lourd, un killim sorte de tapis Turc tissé à la main, utilisé principalement comme tapis à prière, mais il fonctionne aussi très bien comme tapis d'étirement. Les garçons ont confectionné à Zélie un jeu de société (la linotte pour les connaisseurs) afin d'occuper nos soirées de bivouacs. Adri lui a eu le cadeau le plus utile, des manchons de scooters pour ne pas perdre ses bouts de doigts en Géorgie. Cet aprem chacun se repose à sa manière, entre lecture sieste et appel à un amis. Puis on se retrouve pour notre dernier restau stambouliote dans un bistrot fort sympathique. Demain on prend le bus en direction de la bike accademy pour retrouver nos fidèles destriers.

 

*DES NOUVELLES DE LA SUITE* 

Jusqu'ici on ne s'est pas posé trop de questions existentielles sur le programme : on va en Turquie ça c'est sûr, et le passage par Istanbul était une étape obligatoire dans nos trois esprits. La route pour y aller était plus ou moins évidente, on n'a pas beaucoup dévié du chemin le plus court et ça nous allait très bien ! 
MAIS ! Maintenant qu'on y est il est temps d'évoquer la suite. On s'est bien reposés, on a pu faire ça proprement. La suite du voyage, on l'a déjà évoqué, et on a tous les trois envie de prendre le temps de découvrir ce pays en longeant plus ou moins sa côte ouest, puis sud. Ça c'est pour le consensus. 
Ensuite Adrien et Zélie gardent vive leur envie de s'aventurer plus à l'est, et d'aller marquer la neige Géorgienne des empreintes de leurs pneus. Camille, rebuté en grande partie par le froid ne se sent pas l'âme d'un Mike Horn et se voit plus pédaler sous le soleil du Péloponnèse pendant le mois de Mars et la suite. Après avoir discuté des options, on décide que la Turquie sera le lieu de notre séparation. On poursuit ensemble jusqu'en Capadoce, et puis on se séparera pour que chacun puisse vivre la suite de cette aventure là où il l'entend. 
On se surprend nous-mêmes par le calme avec lequel on prends cette décision, par le consensus qu'elle fait. Deux mois plus tôt, c'est certain, une telle proposition n'aurait jamais pu voir le jour. Aujourd'hui, non seulement elle est formulée, mais c'est celle qui semble permettre à chacun de voir dans la suite du voyage ce qu'il y cherche. 
Ce n'est pas la fin d'un trio. C'est la suite un peu différente d'une aventure, commencée et déjà bien avancée à trois.

[English]

Ladies and gentlemen, at the end of this second week of life in Istanbul, we offer you a small summary of the latest adventures. I hope you will appreciate it, it's not tomorrow the day we will stop as long as that in the same city! But the game was worth the candle, we are very happy to have taken the time and the trouble to (re)discover this multifaceted megalopolis. May these few lines make your mouth water!

Monday 19/12.
The objective of the morning is clearly established. From our first minutes in the metro, Camille lost a bet. You heard about it in the previous post, you obviously know what I'm talking about, and you're certainly also waiting for pictures to attest the performance: this morning Camille is going to play music in the metro. A small repertoire of 5 songs mixing singing and/or harmonica, all on a guitar background, is set with the approval of the two biggest unconditional fans (semi-objective by the way) of the performer. We ask the opinion of Meli Berthet to choose our subway station, then that of Gaëlle, who both converge towards "Levent". 45 min later, we explore the small station with in mind not to pass again the gates (not to go out and therefore not to pay again to go back in a train after the concert). Small budget, we said. Not crazy this station, we go back up in a subway to go to see the following one, you never know. Not crazy either, we return on our steps, Camille does not feel at ease here. Return to Levent thus, resigned to cross these cursed gates and to pay a ticket of subway in addition. The gallery on the left seems not bad, calmer, no direct view on the security guards, some passage and space. I settle down, take the time to take off my jacket, to mount the harmonica in its support, to tune the guitar. And then zou! I launch the first song with nobody else in the corridor than my two biggest fans (still them), no subway: no passage. Then, two floors below, a train empties and the corridor fills up. People don't stop, they just cross my eyes. Then two young women come forward and drop a handful of coins in my open bag at my feet: the beginning of fortune! I let out a "çok teşekkürler" (thank you very much) between breaths, invigorated by this encouragement and their amused smiles. The rest goes by faster, people pass by, I catch a glance from time to time but nothing more. Finally, as I begin to see the end of my small repertoire, a young woman approaches. She is accompanied by a man who looks a bit too much like a security guard for my taste. They interrupt me, calling me in Turkish. I make a sign and gibber the three words that come to me to explain that I don't speak Turkish, they look at each other as if to say "you see, I told you". The man looks at me and throws me a "Problem" which does not lack clarity: I pack up, helped by Adri and Zélie and we leave quickly. We'll know it: it's not a trivial thing to be a circus performer in the Istanbul subway... The meager receipts of this performance do not even refund a ticket of subway, but if we broke the codes and intrigued the people it is already a victory! 

In the afternoon, Zélie and Adrien visit a museum while Camille searches the depths of the big Bazaar to find something to make Zélie's Christmas present. 
*ADD MUSEUM + CARPET MERCHANT
We find ourselves all three at the foot of the bridge of the subway which spans the golden horn ("Haliç", the arm of the sea which cuts the European city center in two in the south of the tower of Galata). 
Tonight, the two older members of the Berthet family are returning from France, where they are studying for the Christmas holidays. Lowen and Yehan have changed a lot in 15 years, but are still recognizable to Camille. Gaëlle cooks Gözleme (kind of big thin pancakes filled with cheese) and we have a good laugh until late in the night.

Tuesday. 
This morning we have two big missions: 
1- To recover the parcel sent by the parents of Adrien. The deliveryman passed, rang (supposedly) and found nobody, it is necessary for us to recover it at the sorting center. 
2- Pick up the keys of our next apartment! Indeed, with the arrival of Lowen and Yehan, we begin to be a little tight at the Berthets. A colleague of Gaëlle, Philippe, kindly offered to let us his apartment during his absence. We do not make it say it twice, the proposal is tempting, the apartment is in the city center and that will allow to leave a little of air to the Berthets at who we occupy the living room since a big week... We thus have appointment at noon in front of Philippe for the passage of keys, before he leaves for France to celebrate Christmas with his family. 

The alarm clock rings at 9 am, we assure the blow with the margin. We do not know the Turkish post office, but our Albanian experience lets us imagine that to spend a big half hour in the sorting center is not improbable... Finally it's easy, once the number of the parcel is identified, we are taken from one department to another until the warehouse where the parcels are patiently waiting for the addressee who didn't find their addressee camped in front of their house. We are given the package, is it really that simple? 
In the subway that takes us to the city center, Adrien can't resist: he unwraps his parcel and takes out a box of homemade shortbread, some chocolate, a Stollen (German Christmas cake) and something to spice up our bikes! It's Christmas before time! The emotion is visible when he swallows his first shortbread, this kind of pastry we do not laugh with him.

We meet Philippe at his place, before going to drink a coffee just next door. He reminds us after 10 min: we did not take the keys with us... That goes that we are not far! Since we are in the good district, we decide that it is time to go up to visit the tower of Galata. This Genoese tower erected in the place of an old lighthouse in 1348, was used as tower of get, prison or observatory of astrology under the successive reigns of the sultans of the Ottoman empire. The view from its top floors is a 360° on the city of Istanbul. A windy panorama that day but no less splendid, assembly of seemingly anarchic buildings thrown on the thousand hills and dotted with minarets and domes of all sizes. The Golden Horn and the Bosphorus, crossed by boats of all sizes (from the fisherman's boat to the supertanker) and the hundreds of seagulls that fly over it, give the city a note of freshness and open spaces. It is beautiful...

We return to Tarabya for our last night at the Berthets, who are not there (gone to eat at friends) but installed us a small film ready to start in the lounge: "The adventure is the adventure". Thank you for this little TV set !

Wednesday Today it is the big move, we leave the suburbs of Tarabya for a small bright apartment in the center that Philippe, a colleague of Gaëlle, lends us (yes yes we are still in the good plans). This localization saves us the 2 hours of daily subway and thus leaves us more time to visit (incidentally we free a little vital space to the Berthet ^^). Zélie and Adrien let themselves be tempted by the visit of the house of the Mawlawi (religious elites) while Camille settles down in a small café where we all join to eat big cheesecakes! 
This evening we join Lowenn and Gaëlle for a concert of Jazz in Domonti. We arrive in an old brewery, the inner courtyard of the factory is transformed into terrace, the red brick buildings give a sacred atmosphere! We spend a great musical moment with Afrologi and Deli Bakkal, we even accompany ourselves of some beers. The return on foot of night is source of good laughs, Zélie is made open a grenade (with the knife of combat hidden under the case) in one of the boui-boui on the passage!

Thursday Wake up a little late this morning, we are going to settle down in a small café to write and read a little in the sun. We take advantage of it to make a tour in the French bookshop and to order two books for our hosts (well the Christmas presents will arrive with a small delay but we could have what we want!). Small kebab and yeah we are in Istanbul anyway! Direction the museum of the history of sciences in the Islam this time we drag Camille (thank you the word science in the name of the museum that gave us a sacred blow of inch!). We could see a little of everything of the theorem of Pythagoras general, in the rotisserie of kebab by way of the scalpels of medicine, there was for all the tastes we were delighted. Adrien still motivated to discover and to survey the streets of the city wants to continue a little, Camille and Zélie pretend to fall asleep (thing not very difficult in view of the good cold that drags itself Zélie and of the hours of sleep in delay of Cam), we manage to get rid of Adrien. We leave to rummage the stores of bicycle and scooter in search of the rare pearl... We take advantage of it to taste all the loukoums of a store before returning. A good soup of zucchini and in bed!

Friday 23/12

This morning we go to visit a district of Istanbul which is in Asia, east of the bosphorus. There we meet Ahmed, the brother of the neighbor of Camille's aunt's vacation house (are you still following?). He makes us discover the district of his childhood, in particular a magnificent market of fresh or dried fruits, vegetables and fish. After a small coffee on the terrace he takes us to a typical Turkish restaurant, it was delicious, we recommend you the address. Today is Friday, the most important day of the week for Islam, so at the time of the prayer, big carpets are unrolled in the street and everybody or almost stops to make his prayer, it is rather very impressive.
This afternoon we go to the hamam, superb Christmas gift offered by our parents. We find ourselves then all three in the "Galatasaray Hammami" to take care of us during three hours. We begin by entering a big room covered with marble on the ground and on a part of walls. It is the hammam properly speaking, we are invited to settle down on a big stone in the center, the heat is limitable. From time to time the masseurs sprinkle us with fresh water from one of the many fountains that surround the room with large copper basins. After 45 minutes two masseurs arrive to pass the glove of hairs to the boys, Zélie laughs well but, it is soon its turn and once the boys all clean Zélie leaves in an annex to undergo the same fate. The massage which follows is not unpleasant although much less soft than the one in Albania. Here the massage is tonic the hands of the masseurs are muscular and press where it hurts. They make us crack fingers, knees and even the neck... One leaves this experience happy and completely washed. To finish this day of total consumption, this evening we offer ourselves a Lebanese restaurant. It was quite simply delicious.

Saturday 23/12

Today we have for goal to visit the ancient cisterns of the city. Indeed Istanbul being at the edge of the sea and not having a river near, the water supply of the city has always been a challenge. We discover then this underground cistern built more than 1500 years ago to provide for the water needs of the stambouliote. The place is magnificent, the 336 marble columns that support the brick vaults are still standing (more or less proudly). After having failed in the estimation of the volume of this gigantic cistern we go to the apartment to prepare the mezze of this evening. Indeed the bertheer kindly invited us to their table for the New Year's Eve. We spend a superb evening in their company, what helps us not to be in family for this symbolic day.

Sunday 24/12 

Wake up gently with a Christmas brunch at the Berter's house, and yeah with the hour of subway we decided to stay to sleep at their house after the Christmas Eve. Today no particular objectives if it is not that to offer our small gifts indeed we decided that every pair offers a gift to the third. Camille was offered the most voluminous and heavy gift, a killim, a kind of hand woven Turkish carpet, mainly used as a prayer mat, but it also works very well as a stretching mat. The boys made a board game (linnet for the connoisseurs) to occupy our evenings of bivouacs. Adri got the most useful gift, scooter muffs so he doesn't lose his fingertips in Georgia. This afternoon each one rests in his way, between reading nap call to a friend. Then we meet again for our last stambouliote restaurant in a very nice bistro. Tomorrow we take the bus in direction of the bike accademy to find our faithful steeds.

*NEWS OF THE CONTINUATION* 
Until now we didn't ask ourselves too many existential questions about the program: we are going to Turkey that's for sure, and the passage by Istanbul was an obligatory step in our three minds. The road to go there was more or less obvious, we didn't deviate much from the shortest way and it was fine for us! 
BUT! Now that we are there, it is time to talk about the continuation. We rested well, we could do that properly. The continuation of the trip, we already evoked it, and we all three want to take the time to discover this country by following more or less its west coast, then south. That's for the consensus. 
Then Adrien and Zélie keep alive their desire to venture further east, and to mark the Georgian snow with the prints of their tires. Camille, mostly put off by the cold, doesn't feel like a Mike Horn and sees himself pedaling under the Peloponnese sun during the month of March and beyond. 

After having discussed the options, we decide that Turkey will be the place of our separation. We continue together until Capadocia, and then we will separate so that each one can live the continuation of this adventure where he intends it. 
We surprise ourselves by the calmness with which we take this decision, by the consensus that it makes. Two months ago, for sure, such a proposal would never have seen the light of day. Today, not only is it formulated, but it is the one that seems to allow everyone to see what they are looking for in the rest of the journey. 
This is not the end of a trio. It is the continuation of a slightly different adventure, begun and already well underway as a trio.

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