Enfin les vacances !

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*English below*

 

Pfiouuuu ! Ça y est, enfin les vacances ! On commençait à trouver ça long trois mois sans congés, c'est pas évident de garder l'esprit léger hein ! 'Fin bon vous savez ça mieux que nous je crois, on ne vous apprends rien... Trêve de plaisanteries (avouez vous avez souris un peu quand même, entre vos machoires crispées là), passons au récit ! Même quand on ne fait pas de vélo on trouve des trucs sympas à vous raconter, bonne lecture !

Lundi 12 décembre. Dur réveil, surtout pour deux d'entre nous (on ne citera pas de nom, mais y en a qui s'en sortent mieux que d'autre pour lutter contre le sommeil passé minuit dix...). Camille est parti dès le reveil se recueillir devant un double Cappuccino puis s'est mis en tête de trouver un adaptateur pour les bouteilles de gaz. En cherchant une paire de lacets (oui ça aussi j'en cherche, des super longs, environ 1m60, c'est pas facile à trouver) il entre dans le magasin de chaussures de Adil et son pote Yasin. Ils n'ont pas ce qu'il faut ici mais Yasin propose de me montrer là où je peux trouver ça : une petite baraque de cireur de chaussures qui fait aussi un peu de réparation. La paire de lacets la plus longue est d'un diamètre trop gros, mais il seront utile pour le projet top secret (ça avance, ça avance), alors pour ne vexer personne c'est un deal. Yasin lance un "Başka bir şeye ihtiyacın var mı?", rapidement traduit par son téléphone :"Tu as besoin d'autre chose ?" "Peut être que tu sais où trouver du gaz de camping ?" Et c'est reparti pour un tour, Yasin ne lâchera l'affaire qu'après avoir visité TOUS les boui-bouis de Lüleburgaz et passé un coup de fil à TOUS ses contacts pour dénicher la perle rare. L'objectif est un peu perdu de vue : on ne trouve pas de magasin qui vend du gaz et dans lequel on pourrait espérer trouver l'adaptateur recherché, ce sont les contacts de Yasin qui déboulent dans le magasin d'Adil où Camille est accueilli, çay (tchai) et pâtisseries dans les mains. Finalement, comprenant que ça ne donnera rien, on abandonne les recherches, merci quand même. Pendant ce temps là, les comateux qui ont bien festoyé la veille (pour dénicher des bars où boire de l'alcool est possible, au 3e étage d'un immeuble sans devanture évidente, faut avoir sacrément soif...) émergent et, après avoir bien plaisanté avec Inanç, lui filent un coup de main dans l'entretien de sa flotte de vélos. Ça fait de la main d'oeuvre pas chère, autant en profiter hein ! Une fois tout le monde réuni à la bike academie, Inanç propose de nous faire faire le tour des différentes académie de la municipalité, puis du bazard local. Les locaux dans lesquels sont regroupés les académies de la cuisine et des femmes sont immenses, lumineux et équipés avec du matériel récent, mais pas loin d'être déserts... Les lieux ne sont pas aussi vivant qu'Inanç l'aurai voulu, ça viendra peut être, il y a là tout ce qu'il faut pour aider les gens dans toutes sortes de démarches. 

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La visite du bazard rappelle à Adrien le marché d'intérêt général de Grenoble, en plus bordélique quand même : apparemment c'est celui qui gueule le plus fort que ses légumes valent le détour qui les vendra avant le voisin. Sacré ambiance, on en fait deux fois le tour puis on s'échappe, on n'a pas besoin d'acheter quoi que ce soit. Retour à la maison (on se sent chez nous oui). Ce soir Laura remballe ses affaires, elle part tôt demain en direction d'Izmir, où elle retrouve un de ses amis. Nous savons que, de notre côté, nous avons envie de rejoindre Istanbul en bus : l'idée de se risquer à tenter de trouver une entrée dans cette immense ville à vélo nous fait un peu peur et nous décourage déjà, pas la peine de forcer. Le plan c'est de négocier nos trois vélos en soute d'un bus qui fera le sale boulot à notre place. En évoquant l'idée avec Inanç, il nous suggère une autre option : on laisse nos vélos ici, à Lüleburgaz, emporte le minimum syndical avec nous dans le bus, profite de visiter Istanbul sans avoir à gérer les vélos, puis revient chercher le reste de nos affaires et les montures avant de reprendre la route vers le sud, dans les pas de Laura. En regardant une carte, sa proposition fait sens. Le détour par l'est de la mer de Marmara en sortie d'Istanbul représente plusieurs jours de vélo. En considérant la galère potentielle qu'implique la gestion de notre barda chargé sur les biclous dans une gare routière, puis dans Istanbul (ville aux mille collines, rappelons-le), elle fait sens aussi. Si on tient en plus compte du fait que ça nous permettrai de repasser ici, et donc de ne pas devoir faire nos adieux à Inanç tout de suite, alors c'est une proposition en or. On saute dessus :"on peut ?". Oui, puisqu'il le propose. C'est décidé, demain on part, certe, mais légers de bagages et d'esprit ! 

Mardi 13 décembre. On a trouvé un bus qui part à 14h. Les Berthets (Gaëlle et Damien, et leur fils Meli), des copains des parents de Camille qui vivent encore là bas sont OK pour nous servir de point de chute, des retrouvailles après une quinzaine d'années de battement. Inanç insiste pour accompagner Camille acheter les tickets en avance, histoire d'assurer le coup et être certains d'avoir de la place. Il en profite pour donner deux trois explications sur le fonctionnement des bus en Turquie, explications qui nous serons certainement précieuses plus tard. Pendant ce temps Zélie et Adri on terminé de plier leurs bagages, ils tentent de faire un coup de propre mais Inanç les arête rapido : ici c'est lui qui nettoie, c'est son travail. Un dernier repas à base de Pidés en sa compagnie, et c'est parti ! Les au-revoirs sont légers, on revient vite, prends bien soin de Crapule ! 

_Breaking news_
Depuis l'abandon involontaire de Bricole, sa petite crassule, au fin-fond des campagnes albanaises, Zélie a maintes fois tenté de repeupler son petit pot. Plusieurs candidats se sont succédés : les boutures empruntés dans un par-terre n'ont pas été un franc succès, et après avoir innondé deux ou trois fois ses sacoches, elles furent abandonnées à leur tour. Une pâquerette fût locataire pour une dizaine de jours, mais finit par mourir de solitude sans ses copines. Mais depuis notre passage à Zitsa (il y a maintenant un mois), une nouvelle plante grasse d'espèce inconnue (mais qui a "l'air solide comme plante") faisait l'objet d'une expérience de bouture en terre. Le secret avait jusqu'ici été tenu, volontairement, afin de ne pas décevoir les plus sensibles d'entre vous qui s'attachent si vite à nos compagnons de voyage de toutes sortes. Aujourd'hui, par ces quelques lignes, l'intégration de Crapule au sein de la ZAC est officialisée. Inanç fut donc missionné de l'arrosage régulier (bi-quotidien) de cette minuscule paire de feuilles. Photo à l'appui. 

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Le bus est en retard. On s'inquiète, on demande :"your bus is not coming." Pardon ? La précision nous rassure : "10 min late." Ok, les Turcs ne parlent pas tous un anglais impeccable, et on ne va pas les blâmer pour si peu (en Albanie aussi on confond facilement "hundred" et "thousand", c'était pas pratique non plus). Le bus arrive donc, on monte, on roule, on roule, puis on arrive dans l'immense ville. Entre la sortie de l'autoroute et la gare routière ("Otogar") on double 3 accidents, les constats amiables posés sur le capot. Entre ça et les échangeurs routiers de fou-malades on n'est pas déçus de ne pas avoir a se frayer un chemin en bicyclette... 
Bon. D'après notre téléphone on est à une vingtaine de km de l'adresse des Berthets. Pas tout près quoi... Une gentille dame (sisi elle est gentille au final, même si elle nous a demandé d'arrêter de parler dans le bus) nous indique quel méteo prendre pour accélérer la manœuvre et nous voilà sous terre. On arrive à la nuit tombée, Gaëlle nous lance les clefs par la fenêtre et on s'installe dans le salon autour d'un thé. On se sent super bien ici, merci pour l'accueil chaleureux ! 

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Mercredi 14decembre. Aujourd'hui séance nostalgie : on prends un métro pour le centre-ville et on retrace les lieux dont Camille se souvient. Taksim, Istiklal, la tour de Galata, l'école Okçumusa où Juliette (ma petite sœur) allait tous les jours, puis le lycée français où c'est moi qui ai fait ma grande section, puis mon CP. Enfin, après avoir but un café avec deux cyclistes chargés de sacoches rencontrés à l'angle d'une rue, je guide les troupes au pied de mon ancien immeuble.

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Petite séance émotion, c'est pas rien de revoir cette ruelle et ces marches interminables après plus de 15 ans. Petit coup d'œil dans la cage d'escaliers, les annectodes sur le foot de rue au pied du bâtiment, les deux nounous (Elif et Şengül), les vertes et les pas mures que je leur avais fait voir, les tours d'appart entre deux séances d'apprentissage de la lecture (un peu sur-actif à l'époque) et la parabole que j'avais zigouillé sur le balcon remontent plus clairement que jamais depuis tout ce temps. C'est pas rien j'vous dis...

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On remonte ensuite en direction de Taksim, prend le métro et retourne chez nos hôtes. Ce soir : demie-finale de coupe du monde de foot en famille, on se joint au spectacle qui a l'air d'avoir une importance non négligeable.

Jeudi 15 décembre. Après une petite étude de la carte, parmi l'immense liste des parents de Cam et les conseils des Berthet on décide de se rendre sur le presqu'île ! Objectif les grandes mosquées de Sultanahmet et Ayasofya sur la corne d'or ( on apprendra après quiproco que la corne d'or c'est le fleuve pas la presqu'île ^^). On se retrouve au milieu de petites rues emplies d'étalages débordants. Un peu frustrés de ne pouvoir rien ramener, enfin c'est pas plus mal ça limite notre consommation ! On passe par hasard les portes du Grand Bazaar d'Istanbul, c'est un immense labyrinthe d'halles couvertes. Se mélange l'odeur de l'encens à celle des narguilés, ici on vend de tout ! Se succèdent à perte de vue les étalages d'épices de toutes sortes, des caisses d'innombrable fruits que l'on aurait jamais imaginé confits, des marchands de tapis (des vrais), des bijoux ... aller on sort d'ici avant de craquer ! A Topkapı deux immenses mosquées se font faces l'une est grise, bleue (d'où son surnom la mosquée bleue), l'autre est faite de briques, elle est plus rouge. On doit rentrer voir comment c'est à l'intérieur mais il y a une queue qui nous paraît immense pour entrer à Ayasofya et on a faim. On décide de manger une Kumpir (énorme patate mise en purée que l'on peut garnir de différents mets), on en prend deux pour trois ça suffira. Camille comprend alors pourquoi lorsqu'il avait 6 ans ses parents n'avaient jamais accepté qu'il en prenne une pour lui tout seul.

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Aller deuxième essai pour la mosquée, la queue qui nous paraissait interminable tout à l'heure s'est multipliée par 10, on va alors tenter notre chance du côté de la mosquée bleue, mais c'est juste l'heure de la prière on ne pourra pas entrer. On ajoute également sur la liste des choses à acheter un voile pour Zélie si on veut entrer dans les mosquées ! Un turque qui zonnait devant la mosquée nous alpague on ne peut s'en détacher, il arrivera à nous embarquer jusqu'à son magasin de confiserie où l'on goûte une pâte de noisette enrobée de guimauve qui ne nous laisse pas indifférent. On commande des çay au bord de la corne d'or, on nous apporte de l'eau dans des danettes en plastiques, c'est pire qu'une bouteille ... on déambule dans les rues de cette ville, on se laisse emporter par l'effervescence permanente. Cam fait l'acquisition d'un harmonica en FA pour avoir la même tonalité que la guitalélé, il en profite pour acheter un porte harmonica, et perdre un "pour combien", il sera donc bientôt le saltimbanque d'une station de métro. On rentre car ce soir Gaëlle a invité l'un de ses collègues qui est venu à vélo depuis la France par un peu la même route que nous. Lorsque l'on sort du métro il pleut des cordes, ça sera un retour à pied car le bus est blindé, Zélie n'a pas sa Gore-Tex (aussi les gars n'avaient pas dis qu'il allait pleuvoir) et des paquets de chips comme parapluie c'est pas super efficace. Camille qui promet step up le retour en coupant, STEP UP effectivement avec un nombre incalculable d'escaliers glissants. Après un repas plein d'échanges et bien rigolo on va se coucher !

Vendredi 16 décembre. Le réveil se fait sous le soleil, on admire le Bosphore sous notre fenêtre, les chalutiers récupèrent leurs filets, en face c'est l'Asie ! Camille motive la troupe on part courir sur les berges (ça change un peu de l'isère). Après une douche rapide on avale 3 Börek dans le métro direction Eyüp pour visiter le cimetière qui surplombe la ville et la petite mosquée de ce quartier authentique.

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On entre dans un petit magasin de foulards, toutes sortes, toutes tailles, toutes les couleurs, on est un peu perdu on sait pas ce qu'il faut, on en sort, on en déplie. Zélie se décide aidée pour un voile mauve avec des fleurs, bien aidée par les deux autres. Bon okay maintenant on a ce bout de tissu mais aucun de nous trois n'a la moindre idée de la façon dont ça se porte. On observe toutes les femmes, on repère les différentes façons qui ont l'air utilisées, et puis on va se cacher dans une ruelle un peu éloignée de l'agitation de la place centrale pour essayer. Adrien regarde un tuto youtube pendant que Camille et Zélie font des essais. Ça fait un peu bizarre mais on rigole bien, ça détend l'atmosphère. Enfin parés on se dirige visiter notre première mosquée. C'est beau, c'est calfeutré, l'ambiance est tamisée par les lustres suspendus. Le sol est entièrement tapissé ça donne envie de faire une sieste. On décide de prendre un vapur (bateaux qqui font partis du réseau de transport en commun de la ville) pour rejoindre l'autre rive de la corne d'or.

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On retrouve Méli (le fils de nos hôtes) pour aller voir Avatar au cinéma, et oui cela faisait 13 ans que l'on attendait ça on ne pouvait pas louper l'occasion !

Samedi 18 décembre. Réveil tardif après la soirée ciné de la veille. Aujourd'hui ça fait 3 mois jour pour jours que nous sommes partis, et on commence cette journée par un magnifique petit dej Turc sur les bords du Bosphore sous un soleil radieux. La suite de la journée à été dédiée à la glande et au repos chacun à sa manière : écoute de podcast pour Zélie, avancée du projet top secret pour camille et barbier pour Adrien. Le soir confection de pizzas et soirée film tous ensemble pour fêter nos trois mois.

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Dimanche 19 décembre. Après une journée certe reposante mais somme toute très peu productive la veille, on est bien décidés à partir tôt pour visiter le palais de Topkapı ainsi que les mosquées Aya Sofia et Sultan Ahmet. Mais arrivés à la station de métro Cam se rend compte qu'il a oublié sa carte de métro à l'appart, on dépense alors tout le reste de nos TL (monnaie locale) pour en acheter une. Une fois dans le métro c'est Zélie qui réalise qu'elle a oublié le voile acheté la veille dans le but de visiter ces fameuses mosquées. On ne se décourage pas pour autant on va bien trouver une solution. Ce matin, on a également une autre mission, il nous faut trouver un moyen de retirer de l'argent avec une commission pas trop dégueue. C'est grâce au conseil de Damien que nous nous dirigeons, non sans honte, vers la Quatar Nationale Banque où l'on se remplit les poches. Nous avons passé la matinée dans le palais de Tokapı, magnifique bâtiment Otoman du 17ème siècle a abrité tous les sultans de Constantinople.

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Nous y avons découvert le style architectural byzantin fin et très différent de ce que l'on connaît. Celui-ci abrite également de nombreuses collections d'armes et d'objets Ottomans en tout genre . Le harem qui jouxte le palais abritait quelques 300 courtisanes et concubines du sultan et de ses vizirs. Ce dédale de chambres de hamams et de cours intérieures était une véritable ville dans la ville à l'époque. On continue nos visites après une köfte dans un bouiboui du coin avec les deux mosquée. Zélie expérimente la capuche de goretex bleu électrique en guise de voile et cela ne semble pas poser de problème. L'intérieur des mosquées est époustouflant, le volume disponible et la hauteur sous plafond en dessous de la coupole principale est difficilement imaginable. Nous sommes tous les trois bouche bée, les yeux vers le ciel, assis sur le tapis moelleux qui recouvre l'entièreté de la pièce.
Camille : "à la limite là je comprend que tu puisses croire en quelque chose"

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La soirée arrivant on se dirige tranquillement vers les bords du Bosphore pour écrire ces quelques lignes.

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Autour de nous c'est l'effervescence dans les bars à cause du foot, mais aucun de nous n'en a grand chose à faire :) 

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*ENGLISH*

 

Monday. Hard to wake up, especially for two of us (we won't name names, but some of us are better than others to fight against the sleep after midnight...). Camille left as soon as he woke up to collect himself in front of a double Cappuccino and then went to find an adapter for the gas bottles. Looking for a pair of laces (yes, I'm looking for that too, super long ones, about 1m60, it's not easy to find) he enters Adil and his friend Yasin's shoe store. They don't have what we need here but Yasin offers to show me where I can find it: a small shoe-shine shop that also does some repair work. The longest pair of shoelaces is too big in diameter, but they will be useful for the top secret project (it's coming along, it's coming along), so to avoid offending anyone it's a deal. Yasin throws out a "Başka bir şeye ihtiyacın var mı?", quickly translated by his phone: "Do you need anything else?" "Maybe you know where to get camping gas?" And here we go again, Yasin will only let go after visiting ALL the Lüleburgaz kiosks and making a call to ALL his contacts to find the gem. The objective is a little lost of sight: we don't find any store selling gas and in which we could hope to find the wanted adapter, it's Yasin's contacts who come to Adil's store where Camille is welcomed, çay (tchai) and pastries in the hands. Finally, understanding that it will not give anything, we give up the research, thank you anyway. 

 

During this time there, the comatose ones who feasted well the day before (to find bars where to drink alcohol is possible, on the 3rd floor of a building without obvious frontage, it is necessary to be really thirsty...) emerge and, after having joked well with Inanç, give him a hand in the maintenance of his fleet of bicycles. It's cheap labor, so we might as well take advantage of it !

 

Once everybody gathered at the bike academy, Inanç proposes to make us tour the different academies of the municipality, then the local bazaar. The premises in which are gathered the academies of the kitchen and the women are huge, bright and equipped with recent material, but not far from being deserted... The places are not as lively as Inanç would have liked, it will come maybe, there is everything there to help people in all kinds of steps. 

The visit of the bazaar reminds Adrien the general interest market of Grenoble, but more messy : apparently it's the one who shouts the loudest that his vegetables are worth the detour who will sell them before the neighbor. Sacred atmosphere, we make twice the tour then we escape, we don't need to buy anything. 

 

Return to the house (we feel at home yes). This evening Laura packs up her things, she leaves early tomorrow in direction of Izmir, where she meets one of her friends. We know that, on our side, we want to join Istanbul by bus: the idea to risk to try to find an entrance in this immense city by bike makes us a little afraid and discourages us already, not the need to force. The plan is to negotiate our three bikes in the hold of a bus that will do the dirty work for us. By evoking the idea with Inanç, he suggests us another option: we leave our bikes here, in Lüleburgaz, take the minimum union with us in the bus, take advantage of visiting Istanbul without having to manage the bikes, then come back to look for the remainder of our business and the mounts before taking again the road towards the south, in the steps of Laura. Looking at a map, her proposal makes sense. The detour to the east of the Sea of Marmara out of Istanbul represents several days of cycling. Considering the potential hassle of managing our luggage loaded on the bikes in a bus station, then in Istanbul (city of a thousand hills, let's remember), it also makes sense. If we take into account the fact that it would allow us to pass again here, and thus not to have to make our farewell to Inanç at once, then it is a golden proposal. We jump on it: "we can?". Yes, since he proposes it. It is decided, tomorrow we leave, certainly, but light of luggage and spirit! 

Tuesday. We found a bus which leaves at 2 pm. The Berthets (Gaëlle and Damien, and their son Meli), friends of the parents of Camille who still live there are OK to serve us as a drop-off point, reunion after about fifteen years of beating. Inanç insists on accompanying Camille to buy the tickets in advance, just to be sure to have a place. He takes the opportunity to give two or three explanations on the functioning of the buses in Turkey, explanations which will certainly be precious to us later. During this time Zélie and Adri finished to fold their luggage, they try to clean up but Inanç stops them quickly: here it is him who cleans, it is his job. A last meal based on Pidés in his company, and it leaves! The good-byes are light, we come back quickly, take good care of Crapule! 

 

Breaking news_

Since the involuntary abandonment of Bricole, her little crassule, at the end of the Albanian campaigns, Zélie tried many times to repopulate her little pot. Several candidates followed one another: the cuttings borrowed in a parterre were not a great success, and after having flooded her bags two or three times, they were abandoned in their turn. A daisy was rented for about ten days, but ended up dying of loneliness without her friends. But since our visit to Zitsa (a month ago), a new fat plant of unknown species (but which "looks solid as a plant") was the subject of an experiment of cutting in the ground. The secret had been kept until now, voluntarily, in order not to disappoint the most sensitive of you who get attached so quickly to our travel companions of all kinds. Today, with these few lines, the integration of Crapule within the ZAC is officialized. Inanç was therefore entrusted with the regular (twice-daily) watering of this tiny pair of leaves. Photo in support. 

 

The bus is late. We are worried, we ask : "your bus is not coming. Pardon? The precision reassures us: "10 min late. Ok, the Turks do not speak all an impeccable English, and we are not going to blame them for so little (in Albania also we easily confuse "hundred" and "thousand", it was not practical either). The bus arrives then, we go up, we drive, we drive, then we arrive in the immense city. Between the exit of the highway and the bus station ("Otogar") we double 3 accidents, the amicable reports put on the hood. Between that and the crazy road interchanges we are not disappointed to not have to make our way by bicycle... 

Well. According to our telephone we are with about twenty km of the address of Berthets. Not very close... A nice lady (sisi she is nice in the end, even if she asked us to stop talking in the bus) indicates us which meteo to take to accelerate the maneuver and we are under ground. We arrive at the fallen night, Gaëlle throws us the keys by the window and we settle down in the lounge around a tea. We feel very well here, thank you for the warm welcome! 

 

Wednesday. Today nostalgia session: we take a subway for the city center and we retrace the places which Camille remembers. Taksim, Istiklal, the Galata tower, the Okçumusa school where Juliette (my little sister) went every day, then the French high school where I did my grande section, then my CP. Finally, after having drunk a coffee with two cyclists loaded with panniers met at the corner of a street, I lead the troops to the foot of my old building. Small emotional session, it's not nothing to see again this alley and these endless steps after more than 15 years. Small glance in the stairwell, the annectodes on the street soccer at the foot of the building, the two nannies (Elif and Şengül), the green and the not-ripe that I had made them see, the laps of the apartment between two sessions of learning to read (a little overactive at the time) and the parabola that I had zigged on the balcony come back more clearly than ever since all this time. It's not nothing I tell you...

We go up then in direction of Taksim, take the subway and return at our hosts. This evening: semi-final of soccer world cup in family, we join the spectacle which seems to have a not negligible importance.

Thursday 

After a small study of the map, among the immense list of the parents of Cam and the advice of Berthet we decide to go on the peninsula! Objective the big mosques of Sultanahmet and Ayasofya on the golden horn (we will learn after quiproco that the golden horn is the river not the peninsula ^^). We find ourselves in the middle of small streets filled with overflowing stalls. A little frustrated to be able to bring back nothing, finally it is not more evil that limits our consumption! We pass by chance the doors of the Grand Bazaar of Istanbul, it is an immense labyrinth of covered halls. Mixes the smell of incense with that of hookahs, here we sell everything! Follow one another as far as the eye can see the stalls of spices of all kinds, boxes of innumerable fruits that we would never have imagined candied, merchants of carpets (real ones), jewelry ... go out of here before cracking! In Topkapı two immense mosques face each other, one is gray, blue (from where its nickname the blue mosque), the other is made of bricks, it is more red. We have to return to see how it is inside but there is a queue which seems to us immense to enter Ayasofya and we are hungry. We decide to eat a Kumpir (enormous potato put in puree that we can garnish with different dishes), we take two for three that will be enough. Camille understands then why when he was 6 years old his parents had never accepted that he takes one for him only. To go second try for the mosque, the queue which seemed to us interminable all the time multiplied by 10, we are going to try our chance on the side of the blue mosque, but it is just the hour of the prayer we shall not be able to enter. We also add on the list of things to buy a veil for Zélie if we want to enter in mosques! A Turk who zoned in front of the mosque alarms us, we cannot detach ourselves from it, he will manage to embark us until his store of confectionery where we taste a hazelnut paste coated with marshmallow which does not leave us indifferent. We order çay at the edge of the golden horn, we are brought water in plastic danettes, it is worse than a bottle... we stroll in the streets of this city, we are carried away by the permanent effervescence. Cam acquires a harmonica in FA to have the same tone as the guitalélé, he takes advantage of it to buy a harmonica holder, and to lose a "for how much", he will be soon the acrobat of a subway station. We return because this evening Gaëlle invited one of his colleagues who came by bike from France by a little the same road as us. When we go out of the subway it rains ropes, it will be a return on foot because the bus is full, Zélie has not her Gore-Tex (also the guys had not said that it was going to rain) and packets of chips as umbrella it is not super effective. Camille who promises step up the return by cutting, STEP UP indeed with an incalculable number of slippery stairs. After a meal full of exchanges and very funny we go to bed!

Friday 

The awakening is done under the sun, we admire the Bosphorus under our window, the trawlers recover their nets, in front it is Asia! Camille motivates the troop we leave to run on the banks (that changes a little of the isere). After a fast shower we swallow 3 Börek in the subway direction Eminonü to visit the cemetery which overhangs the city and the small mosque of this authentic district. We enter a small store of scarves, all kinds, all sizes, all colors, we are a little lost we do not know what it is necessary, we go out, we unfold. Zélie decides helped for a mauve veil with flowers, well helped by the two others. Well okay now we have this piece of fabric but none of us three has the slightest idea of the way in which it is worn. We observe all the women, we locate the different ways which seem to be used, and then we go to hide in an alley a little far from the agitation of the central place to try. Adrien looks at a youtube tuto while Camille and Zélie make tests. It makes a little bit strange but we laugh well, it relaxes the atmosphere. Finally prepared we go to visit our first mosque. It is beautiful, it is caulked, the atmosphere is subdued by the suspended chandeliers. The ground is entirely papered that gives desire to make a nap. We find Méli (the son of our hosts) to go to see Avatar in the cinema, and yes that made 13 years that we waited for that we could not miss the opportunity!

Saturday 18/12

 

Late awakening after the evening movie of the day before. Today it is 3 months day for day that we left, and we begin this day by a magnificent Turkish breakfast on the edges of the bosphorus under a radiant sun. The rest of the day was dedicated to the gland and to the rest each in its way: listening of podcast for Zélie, progress of the top secret project for Camille and barber for Adrien. In the evening we made pizzas and watched a movie together to celebrate our three months.

 

Sunday 19/12

 

After a restful day but very little productive the day before, we are decided to leave early to visit the palace of Topkapi as well as the mosque Aya Sofia and Sultan Ahmet. But arrived at the subway station Cam realizes that he forgot his subway card at the apartment, we spend then all the rest of our TL (local currency) to buy one. Once in the subway it is Zélie who realizes that she forgot the veil bought the day before with the aim of visiting these famous mosques. We are not discouraged for all that we are going to find a solution. This morning, we also have another mission, we have to find a way to withdraw money with a not too degeu commission. It is thanks to Damien's advice that we go, not without shame, to the Quatar National Bank where we fill our pockets. We spent the morning in the Tokapi Palace, this magnificent 17th century Otoman building housed all the sultans of Constantinople. We discovered there the fine Byzantine architectural style and very different from what we know. It also houses many collections of weapons and Ottoman objects of all kinds. The harem which adjoins the palace housed some 300 courtesans and concubines of the sultan and his viziers. This maze of rooms, hammams and courtyards was a real city within the city at the time.

We continue our visit after a kofte in a bouiboui of the corner with the two mosques. Zélie experiments the hood of electric blue goretex as veil and that seems not to pose problem. The interior of the mosque is breathtaking, the available volume and the height under ceiling under the main dome is hardly imaginable. We are all three mouthfuls, eyes towards the sky, sitting on the soft carpet that covers the whole room.

Camille: "at the limit there I understand that you can believe in something".

The evening arriving we go quietly towards the edges of the bosphorus to write these few lines. Around us it is the effervescence in the bars because of the soccer, but none of us has much to do.

 

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