Bikeal Pékin

*ENGLISH VERSION BELOW*

 

On commence à s'habituer à notre vie grecque. Les montagnes ont plus que rempli nos attentes, ont comblés nos yeux et nos cuissots. La météo nous a joué quelques tours, mais ça finit encore bien ;) Bonne lecture :) 

Lundi 14 novembre. Réveillés vers 8h00 par les copains qui remballent leur bazar. On monte tous ensemble dans l'arrière salle de la boulangerie pour un gros petit déjeuner avant le départ des quatre cyclistes qui partageaient le dortoir avec nous. Kostas (c'est le nom de notre hôte) nous rejoint entre deux fournées pour nous donner un pain frais, enfin tout chaud... Qui sortait juste du four quoi ! Sa femme Anna (une voyageuse de passage qui, en 2009, a décidé de ne pas repartir) ne tolère pas un pain de la veille : à force de vivre à la boulangerie on devient difficile forcément ! Un adieu rapide à ces quatre paires de cuisses qui repartent vers les Météores avec un peu d'avance sur nous et nous voilà livrés à notre journée de repos.

On se demande même si on resterait pas deux jours pour recharger les batteries tant c'est confortable et l'accueil chaleureux... L'hésitation n'est pas bien longue : c'est décidé on reste ! En redescendant dans notre grande bibliothèque-chambre, une super surprise attend Adri : un des 50 chats qui traînent dans la cour devant chez nous est gentiment venu asperger son duvet d'une urine à l'odeur forte et entêtante. Sympas. Heureusement son revêtement partiellement déperlant aura limité la casse et à grand renfort d'éponge imbibée de lessive, il parvient à venir à bout de cette odeur un poil dégueue. Le soleil de midi se chargera de cramer le reste. Le temps est beau, on profite du village. Au cours de l'après midi, en voulant aller acheter de quoi faire un gâteau et un apéro pour le soir, on réalise que tout est fermé passer 13h. Ce soir on a pourtant quelque-chose à fêter : c'est l'anniversaire d'Adri (qui n'aura jamais eu de cadeau plus SYMPAS que celui du chat d'ailleurs)...

En vrai si elle arrive sa nouvelle serviette brodée (pour remplacer celle oubliée, cadeau utile tia compris) !

Zélie ne se laisse pas abattre et tente un magnifique gâteau à la poêle (ça marche du feu de dieux), et pour le plat eh ben on se contentera du repas de secours hein ! (Le chef vous propose : Nouilles 3 min dans leur bouillon de légume en cube). Camille passe réclamer 3 bières au bistrot du coin et la voilà notre soirée d'anniversaire ! Une p'tite partie d'aventuriers du rail pour terminer tout ça et au lit, il est déjà 23h (ah bah sisi c'est tard si) !

Mardi 15 novembre. Deuxième jour de pause sous la boulangerie. Adrien s'applique à ne RIEN faire de fatiguant, vautré sur un canapé il termine son bouquin. On sort trouver de quoi bricoler le montage des prolongateurs de guidon que Zélie a reçu dans notre super coli et voilà c'est déjà l'heure de dormir (oui parce qu'en fait quand on fait une pause il faut se rePAUSEr, alors on ne fait pas grand chose, à par manger, changer de siège, lire et s'étirer pour la santé).

Mercredi 16 novembre. On se lève en sachant que le temps des jours à venir sera mauvais. On l'a vu sur les prévisions météo et Anna nous l'a dit : dans les montagnes grecques à cette saison, c'est pas marrant la pluie. Bon. Faut s'y résoudre, de toute façon on sera mouillés ! On part en direction du lac de Ioannina sous un plafond de nuages plus ou moins menaçants et loins d'inspirer confiance, après s'être pris en photo devant la "best bakery in the world" de Kostas comme le veut sa tradition. 

Le pique-nique au nord du lac vaut le détour, belle vue au milieu des ruines d'une ancienne place forte byzantine, en centre-ville de Ιοαννινα (Ioannina du coup).

Jusqu'ici tout va bien, il ne pleut pas, mais on repart avec en tête d'essayer de trouver un abris pour la nuit qui s'annonce humide vu la tête du ciel. "Zélie l'aspi' " comme on l'appelle dans ces moments-là nous ouvre la voie sur la route qui longe les berges, en position hyper vitesse sur ses prolongateurs tout neufs : ça faisait longtemps qu'on avait pas roulé à plat !

On attaque la montée du premier des deux cols qui nous séparent encore de Kalambaka, ville des Météores. Juste au pied d'un village, on déniche en contrebas de la route une petite bergerie ouverte, qui semble à l'abandon. On y passera la nuit, au sec et à l'abri du vent, un vrai palace !

Jeudi 17 novembre. La douce odeur de brebis et celle de leurs crottes accompagne notre réveil. On est contents d'être sous un toit ce matin, la météo ne s'était pas trompée, il fait si sombre que l'on petit-déjeune avec la lumière (oui oui on a une lampe d'ambiance vous croyez quoi ?). On empaquete tout, on passe en MODE PLUIE. C'est à dire guitalélé dans la patate d'Adri, sushi tente bâche (regardez l'arrière du vélo d'Adrien ça sera plus clair qu'une explication bancale), évacuation de la sacoche avant d'Adrien non étanche... enfin tout ce qui peut nous protéger du mouillé quoi !
Zélie et Adrien tentent le pantalon étanche, et on quitte notre abri emmitouflé dans nos Gore-Tex.

Et vous savez quoi ? Et bien ça grimpe encore RAIDE (et oui on s'était arrêté au milieu de la montée hier). Rapidement c'est l'étuve la dessous, alors on remonte un peu les pantalons, on relève les capuches, on aère comme on peut. C'est vraiment la tempête lorsque l'on passe le col, il y a tellement de brouillard que l'on ne se voit pas entre nous (nos lumières sont allumées, promis). Maintenant que l'on est détrempés, c'est la descente et ça caille, le froid pénètre nos chaussures mouillées, on sautille pour récupérer les doigts de pieds ! Elles sont vraiment belles ces montagnes Grecs, notre automne est infini cette année, ses couleurs nous réchauffent un peu.

On emprunte une route qui monte tranquillement (en fait c'est-à-dire normalement pas 12% quoi !), en direction de Metsovo, de là on devra prendre la route qui monte à un col à 1700 m. Nicolas et Fanny nous ont indiqué un petit chalet abandonné où ils ont passé la nuit. On roule bien sous la pluie, on ne s'arrête pas, on ne se pose pas trop de questions, on avance, on verra quand il ne pleuvra plus pour réfléchir. Il est 12h30 lorsque l'on s'arrête dans une station-service, seul lieu abritant la vie depuis une bonne trentaine de kilomètres. On va se mettre au chaud dans le café, il y a marqué snack parfait ! En réalité il ne restait qu'un chausson au fromage et un croissant plein de crème pâtissière, rahhh ça fera l'affaire. Adrien court chercher un truc à manger dans le boui-boui de la station-service, entre deux bidons d'huile de moteur il déniche un morceau de pain, nickel ! Un baklava ( je sais pas si vous aviez compris mais on adore ça ^^) histoire de faire le plein de calories pour l'aprèm et ça repart. Le vent se lève et chasse un peu les nuages, il nous sèche presque.

On discute tous les trois, on pédale gaiement, il s'est arrêté de pleuvoir, lorsque sur la route en face, de l'autre côté de l'épingle on voit 4 énormes molosses détaler vers nous. Okay, on garde notre calme, on reste groupé, pas de mouvement brusque, on continue d'avancer doucement. Ils ne viennent pas jusqu'à nous mais nous attendent sur la route un peu plus haut, on se rapprochent d'eux, okay les gars on descent de vélo ça les excite. Deux énormes MOLLOSSOÏDES ( on vous laisse aller chercher la définition, mais molosses ça vient des chiens grecs, vous avez l'idée quoi), crocs assérées, regard noir, petit serrement dans la poitrine, okay on regarde loin devant, on continue de marcher doucement. On dépasse les limites de la propriété et on remonte sur nos vélos, un peu trop tôt apparemment ils recommencent à nous courser, Camille remet pied à terre, ils se calment de nouveau, et on peut s'en aller et respirer, OUF.

On arrive au-dessus de Metsovo vers 16h00, il nous reste 1h30 avant la nuit, on a pas encore pu faire de courses aujourd'hui, on décide de descendre au village on verra. On sait qu'il est tard, le chalet est encore à 10km et 700 m plus haut, on commence à être vraiment crevés, la pluie, le froid, la montée nous ont épuisés. Le village est en fait une station de ski, aïe ça va être plus compliqué que prévu de squatter un porche de maison ici. On se croirait dans un petit village de Savoie, du bois, de la pierre, des petites boutiques de souvenirs. On tourne bien en rond pour trouver le market, on demande à au moins 4 personnes différentes, on peut enfin remplir nos sacoches de bonnes choses ! On se rend bien à l'évidence que l'on atteindra pas ce soir le chalet, il commence à faire froid, la nuit approche. En remplissant l'eau à la fontaine on réfléchi à nos options, il y avait un policier devant le commissariat qui fumait, celui qui nous a indiqué le market, on pourrait lui demander s'il y a un endroit ? Avec un peu de chance, une petite salle, nimporte quoi qui nous abriterait. Camille et Zélie partent tenter cette chance, mais si deux d'entre eux se sentent concernés pas notre problème, les bureaucrates lèvent un regard dédaigneu, lâchent "free camping is forbiden" --> "HÔTEL". Et oui on s'attendait à quoi ? Celui qui avait l'air sympa nous fait signe de le suivre dehors, et nous explique que 10km plus loin, il y a des vieux chalets dans lesquels on pourrait dormir à l'abri, il a peur que si l'on reste dans le village des gens nous dénoncent. Ça nous rassure un peu sur le fait qu'il y a des humains partout, mais ça ne règle pas notre problème, il parle sans doute des chalets de Nicolas et Fanny, et ça ne les rapprochent pas. On remonte un peu décidés à s'éloigner de se village et trouver n'importe quoi qui ferait l'affaire. On s'imagine tout et n'importe quoi, le préau devant la chapelle, le terrain de foot ... Adrien part devant en voyant de la lumière dans le gymnase, on sait jamais, il compte sur la solidarité entre sportifs. En attendant Camille et Zélie se jurent de ne pas dormir dehors ce soir, repérant les maisons auxquelles ils iraient sonner. Mais ce ne fût pas la peine, Adrien sort un sourire jusqu'aux oreilles, victorieux "on peut dormir dans le gymnase". Les deux gérants nous expliquent qu'il y a des entraînements jusqu'à 20h30, on s'imagine attendre sur les gradins, c'est au chaud et ça nous va très bien. Mais ils nous emmènent dans cet immense complexe sportif et nous désignent une petit salle avec douche et toilettes, parfait ca sera notre studio pour la nuit, on doit partir à 8h demain. Le radiateur est au max, on va même avoir des chaussures sèches demain, un grand luxe sur lequel on aurait pas misé un sous il y a une heure ! Douche chaude, goinfrade de duo choco et gros dodo, on s'en sort bien, une fois de plus !

Vendredi 18 novembre. Ça sonne à 7h, on peut-être efficace quand on veut, il est 8h moins dix lorsque l'on quitte notre palace de la nuit. On part dans le brouillard, on roule un peu moins de 200m avant de prendre le petit-déjeuner dans un kiosque abrité (il y en a partout ici, c'est super pratique !).

C'est parti pour notre ascension du matin, on avale le dénivelé dans une ambiance hivernale, (c'est Font d'Urle ici ) c'est cool les montées quand c'est pas trop raide aussi !

Il est 10h lorsque l'on atteind le col, bon pour la vue c'est raté, on distingue à peine la gigantesque éolienne devant nous. Avec optimisme Camille propose et si c'était comme le col du Rousset, autant quand on passe de l'autre côté il fait beau ? Et il avait pas tord le bougre, on attaque notre giga descente, la vallée de Kalambaka se dessine devant nous, le soleil pointe le bout de son nez, les nappes de brumes s'évaporent, on prend plein les yeux !

 

Petit café ? Petit café. Premier bled on tourne, grand mug de café à la Grec ( c'est-à-dire café Turc mais grec) et assiette de petits beurres, il nous a cramé le gérant de cet endroit étrange. Tête de sanglier au mur, énorme conduit de cheminée qui traverse la pièce, moulures au plafond, ça baigne dans son jus. On jette un coup d'oeil à la carte, Panagia, nickel c'est par là qu'on doit aller, mais attendez je regarde où on peut acheter quelque chose à manger. Ah bah... va peut-être falloir prendre la route un peu plus grosse, il n'y a qu'un market d'indiqué là. On roule jusqu'au fameux village hébergeant l'unique market à des kilomètres à la ronde, on se faufile dans le dédale de ruelles. On passe devant l'adresse, repasse et oui c'est fermé hein... aller y'avait un petit resto qui avait l'air ouvert, on envoie Adrien. Pendant ce temps Camille et Zélie vont jeter un œil à la station service, et reviennent avec les 2/3 trucs qu'ils ont trouvés dans la supérette. Salade grec et frites notre nouveau repas du midi.

Cet après-midi le but c'est de ne pas s'arrêter tard. Une sorte d'aire de bord de route, avec un petit kiosque que l'on pimpe un peu au cas où la météo ferait défaut.

Un petit tour dans la décharge avoisinante, on récupère une chambre à aire de moto qui renfloue la réserve d'élastiques ! Aller au dodo demain on part à la découverte des Météores, troooop hâte !

Samedi 19 novembre.

Réveil sur notre petite aire de repos où l'on décide de se payer un RB&B pour les deux prochaines nuits, car la météo ne semble pas clémente. Effectivement nous ne sommes qu'à une trentaines de kilomètres (de descente) de Kalambaka, ville principale au pied des Météores. On se laisse donc glisser sur cette route en découvrant petit à petit ces tours de grès surplombées pour certaines de monastères.

Le tableau est vraiment époustouflant et on est pas peu fiers d'être arrivés jusqu'ici en vélo. Après quelques difficultés à trouver l'adresse exacte de notre logement (et ouais l'alphabet grec c'est vraiment pas clair...) on y pose nos affaires pour aller se balader jusqu'aux monastères les plus proches.

La vue est sublime et la construction de ces lieux de cultes à un pareil endroit nous laisse tous les trois perplexes. Mais comment au 15ème siècle ils ont réussi à remonter un dièdre (sûrement côté 6+ aujourd'hui) sur une cinquantaine de mètres ?

(Petit détail, il n'y avait pas vraiment de cuisine dans cette chambre ... oups on s'adapte, pas perdre la main du réchaud !). 

Dimanche 20 novembre. Aujourd'hui il fait moche l'après-midi, mais c'est la pause et on ne compte pas se mettre la pression pour autant. On décolle donc de notre logement vers 11h pour aller visiter les cavitées troglodytes des premiers hermites.

Et là encore on se demande vraiment comment ils sont parvenus à se hisser jusqu'à ces cavitées nichées au milieu des parois. "Mais si regarde par la vire à droite autant ils ont pus... ah ouais nan quand même c'est chaud là " "Ou alors regarde ce dièdre, il y aurait moyen nan ?" "Ou peut être que sinon en pleine face en plantant des poutres dans des trous... " Aucune de ces théories ne nous semblent viables, et pourtant ils y sont bien parvenu d'un moyen ou d'un autre.

De grottes en chapelles on découvre l'ensemble des lieux tout en se faisant saucer comme il faut.

Puis le ciel se dégage en offrant une lumière splendide qui nous permet d'apprécier pleinement la randonnée qui monte jusqu'au monastère de Varlaam (et ouais nous aussi ça nous étonne, mais on sait encore marcher). Cette visite nous en apprend un petit peu plus sur le site et son histoire, cette vie monastique recluse de tout, en quasi anachronisme nous laisse pleinement dubitatif pour le reste de l'après midi.

Zélie se pose dans un café, tandis que Cam et Adri rentrent manger et ouais il est 16h c'est n'importe quoi ! Ce soir c'est gros orage et coupure de courant, c'est bien on cuisine à la frontale pour ne pas perdre l'habitude.

 

Aller promis, c'est finis, les posts se rallongent mais on a trop de trucs à raconter ... Bisous et toujours merci pour les coms ♡ 

 

English version: 

 

Monday. Woken up around 8:00 am by the friends who pack up their bazaar. We go up all together in the back room of the bakery for a big breakfast before the departure of the four cyclists who shared their dormitory with us. Kostas (it is the name of our host) joins us between two furnaces to give us a fresh bread, finally all hot... Just out of the oven! His wife Anna (a traveler who, in 2009, decided not to leave again) does not tolerate a bread from the day before: by dint of living at the bakery one becomes difficult of course! A quick farewell to these four pairs of thighs which leave towards Meteora with a little advance on us and here we are delivered to our day of rest. We even wonder if we would not stay two days to recharge the batteries so much it is comfortable and the warm welcome... The hesitation is not very long: it is decided we stay! 

 

While going back down in our big library-room, a great surprise is waiting for Adri: one of the 50 cats which hang out in the courtyard in front of our house has kindly come to sprinkle its down with a strong and heady smell of urine. Nice. Fortunately, his partially water-repellent cover limited the damage and with a sponge soaked in detergent, he managed to get rid of this disgusting smell. The sun of noon will take care to burn the rest. 

 

The weather is good, we take advantage of the village. In the course of the afternoon, while wanting to go to buy what to make a cake and an aperitif for the evening, we realize that everything is closed pass 1 pm. Tonight we have however something to celebrate: it is the birthday of Adri (who will have never had more SYMPAS gift than that of the cat besides)... Zélie doesn't let herself down and tries a magnificent cake in the frying pan (it works like a charm), and for the dish we'll be satisfied with the emergency meal (the chef suggests you : Noodles 3 min in their vegetable broth in cube). Camille passes to claim 3 beers to the bistro of the corner and here is our evening of birthday! A little game of railroad adventurers to finish all this and in bed, it is already 11pm (ah bah sisi it's late)!

 

 

Tuesday. Second day of break under the bakery. Adrien applies himself to do NOTHING tiring, wallowed on a sofa he finishes his book. We go out to find what to tinker with the assembly of the handlebar extenders that Zélie received in our super coli and here it is already the hour to sleep (yes because in fact when we make a break we have to rest, then we do not make much, by eating, changing seat, reading and stretching for health).

 

Wednesday. We get up knowing that the weather of the days to come will be bad. We saw it on the weather forecast and Anna told us: in the Greek mountains at this season, it is not funny the rain. Well. We have to solve it, anyway we will be wet! We leave in direction of the lake of Ioannina under a ceiling of clouds more or less threatening and far from inspiring confidence, after having taken a photograph in front of the "best bakery in the world" of Kostas as the tradition wants it. The picnic north of the lake is worth the detour, beautiful view amidst the ruins of an ancient Byzantine stronghold, in downtown Ιοαννινα (Ioannina by the way). Until here all goes well, it does not rain, but one sets out again with in head to try to find a shelter for the night which announces wet seen the head of the sky. "Zélie l'aspi'" as we call it in these moments opens us the way on the road which goes along the banks, in position hyper speed on its brand new extenders: that made a long time that we had not rolled flat!

 

We attack the rise of the first of the two passes which still separate us from Kalambaka, city of Meteors. Just at the foot of a village, we find below the road a small open sheepfold, which seems to be abandoned. We shall spend the night there, dry and sheltered from the wind, a real palace! 

 

Thursday. The sweet smell of ewes and that of their droppings accompanies our alarm clock. We are happy to be under a roof this morning, the weather forecast was not mistaken, it is so dark that we breakfast with the light (yes yes we have a lamp of atmosphere you believe what?). We pack everything, we pass in MODE RAIN. That is to say guitalélé in the potato of Adri, sushi tent tarpaulin (look at the back of the bike of Adrien that will be clearer than a wobbly explanation), evacuation of the not waterproof front bag of Adrien... finally all that can protect us from the wet what! 

Zélie and Adrien try the waterproof pants, and we leave our shelter wrapped up in our Gore-Tex. And you know what? Well it climbs again FAST (and yes we had stopped in the middle of the climb yesterday). Quickly it is the oven below, then we go up a little the pants, we raise the hoods, we ventilate as we can. It is really the storm when we pass the pass, there is so much fog that we do not see each other (our lights are lit, promised). Now that we are soaked, it is the descent and that freezes, the cold penetrates our wet shoes, we jump to recover the toes! They are really beautiful these Greek mountains, our autumn is infinite this year, its colors warm us a little. We borrow a road which goes up quietly (in fact it is normally not 12% what!), in direction of Metsovo, from there we shall have to take the road which goes up to a pass to 1700 m. Nicolas and Fanny indicated us a small abandoned chalet where they spent the night. We drive well under the rain, we do not stop, we do not ask ourselves too many questions, we advance, we shall see when it will not rain any more to think. It is 12:30 am when we stop in a gas station, only place sheltering the life since a good thirty kilometers. We are going to put ourselves in the warmth in the café, there is marked perfect snack! In reality it remained only a turnover with cheese and a croissant full of custard, that will make the deal. Adrien runs to look for something to eat in the gas station's shop, between two motor oil cans he finds a piece of bread, perfect! A baklava (I don't know if you understood but we love it ^^) hisotire to fill up calories for the afternoon and it starts again. The wind rises and chases a little the clouds, it almost dries us. We discuss all three, we pedal cheerfully, it stopped raining, when on the road in front of us, on the other side of the hairpin we see 4 enormous dogs running towards us. Okay, we keep our calm, we remain grouped, not of sudden movement, we continue to advance slowly. They do not come until us but wait for us on the road a little higher, we approach them, okay the guys we descent of bike that excites them. Two enormous MOLLOSSOÏDES (we let to you go to look for the definition, but molosses that comes from the Greek dogs, you have the idea what), asserrated fangs, black look, small tightening in the chest, okay we look far ahead, we continue to walk slowly. We pass the limits of the property and we go back up on our bikes, a little too soon apparently they start again to run us, Camille puts back on the ground, they calm down again, and we can go away and breathe, OUF. We arrive above Metsovo towards 4:00 pm, it remains us 1:30 am before the night, we could not still make races today, we decide to go down to the village we shall see. We know that it is late, the chalet is still in 10km and 700 m higher, we begin to be really tired, the rain, the cold, the rise exhausted us. The village is in fact a ski resort, it is going to be more complicated than expected to squat a porch of house here. We would believe ourselves in a small village of Savoy, wood, stone, small stores of souvenirs. We turn well in circle to find the market, we ask to at least 4 different persons, we can finally fill our bags of good things! We realize that we will not reach tonight the chalet, it begins to be cold, the night approaches. By filling the water to the fountain we think about our options, there was a policeman in front of the police station who smoked, the one who indicated us the market, we could ask him if there is a place? With a little luck, a small room, anything that would shelter us. Camille and Zélie go to try this chance, but if two of them feel concerned by our problem, the bureaucrats raise a disdainful look, drop "free camping is forbidden" --> "HOTEL". And yes, what did we expect? The one who seemed nice makes us sign to follow him outside, and explains us that 10km farther, there are old chalets in which we could sleep in the shelter, he is afraid that if we stay in the village people will denounce us. That reassures us a little on the fact that there are humans everywhere, but that does not regulate our problem, it speaks undoubtedly about the cottages of Nicolas and Fanny, and that does not bring them closer. We go up a little decided to move away from this village and to find anything which would make the deal. We imagine everything and anything, the courtyard in front of the chapel, the soccer field... Adrien leaves in front by seeing light in the gymnasium, one never knows, he counts on the solidarity between sportsmen. In the meantime Camille and Zélie swear to themselves not to sleep outside this evening, spotting the houses they would ring. But it was not necessary, Adrien comes out with a smile up to his ears, victorious "we can sleep in the gym". The two managers explain us that there are trainings until 20:30, we imagine ourselves waiting on the stands, it is warm and it suits us very well. But they take us in this immense sports complex and indicate us a small room with shower and toilets, perfect it will be our studio for the night, we have to leave at 8 am tomorrow. The radiator is to the maximum, we are going to have even dry shoes tomorrow, a big luxury on which we would not have bet a penny a hour ago! 

Hot shower, orgy of duo choco and big sleep, we manage well, once more!

 

Friday That sounds at 7h, one can be effective when one wants, it is 8h minus ten when one leaves our palace of the night. We leave in the fog, we drive a little less than 200m before taking the breakfast in a sheltered kiosk (there are some everywhere here, it is super practical!). It is left for our ascent of the morning, we swallow the difference in height in winter atmosphere, it is cool the ascents when it is not too steep too! It is 10 am when we reach the pass, well for the sight it is missed, we distinguish hardly the gigantic windmill in front of us. With optimism Camille proposes and if it was as the pass of Rousset, as much when we pass on the other side it is beautiful? And he was not wrong the bugger, we attack our gigantic descent, the valley of Kalambaka takes shape in front of us, the sun points the end of its nose, the tablecloths of mists evaporate, we take full the eyes! 

Coffee? Ok coffee. Frist Village we turn, big mug of coffee in the Greek way (that is to say Turkish coffee but Greek) and plate of small biscuits, he got us the manager of this strange place. Head of boar to the wall, enormous chimney conduit which crosses the room, mouldings to the ceiling, that bathes in its juice. We throw a glance at the map, Panagia, perfect it is by there that we must go, but wait I look where we can buy something to eat. Ah well... perhaps we have to take the road a little bit bigger, there is only one market of indicated there. We drive until the famous village hosting the only market to kilometers in the round, we thread in the maze of lanes. We pass in front of the address, pass again and yes it is closed hein... to go there was a small restaurant which had the air open, we send Adrien. During this time Camille and Zélie go to look at the gas station, and return with the 2/3 things which they found in the mini-market. Greek salad and French fries our new lunch. This afternoon the goal is not to stop late. A kind of area of roadside, with a small kiosk that we spice up a little in case the weather would make lack. A small tour in the nearby dump, we recover a room with area of motorcycle which replenishes the reserve of elastics! To go to the dodo tomorrow we leave to the discovery of Meteors, soooo exited !

 

Saturday. Awakening on our small rest area where we decide to pay an RB&B for the next two nights, because the weather does not seem to be lenient. Effectively we are only in about thirty kilometers (of descent) of Kalambaka, main city at feet of Meteors. We let ourselves slide on this road by discovering little by little these sandstone towers overhung for some of monasteries.

The picture is really breathtaking and we are not little proud to have arrived until here by bike. After some difficulties to find the exact address of our lodging (and yeah the Greek alphabet it is really not clear...) we put our things there to go to walk to the nearest monasteries.

The view is sublime and the construction of these places of worship in such a place leaves us all three perplexed. But how in the 15th century did they manage to climb up a dihedral (surely side 6+ today) for about fifty meters?

 

(Small detail, there was not really kitchen in this room... oops we adapt, not to lose the hand of the stove!) 

 

Sunday, November 20th. Today it is ugly in the afternoon, but it is the break and we do not intend to put pressure for as much. We thus take off from our lodging around 11 am to go to visit the troglodyte cavities of the first hermits.

 

And there again we really wonder how they managed to get up to these cavities nestled in the middle of the walls. "But if you look at the right-hand ledge, they could have... ah yeah, no, it's hot there" "Or look at this dihedral, there could be a way, no? "Or maybe if not in the face by sticking beams in holes... "None of these theories seem viable to us, and yet they managed to do it in one way or another.

 

Then the sky clears offering a splendid light which allows us to fully appreciate the hike which goes up to the monastery of Varlaam (and yeah we are surprised too, but we still know how to walk). This visit teaches us a little more about the site and its history, this monastic life recluse of all, in quasi anachronism leaves us fully doubtful for the rest of the afternoon.

Zélie settles down in a café, while Cam and Adri go back to eat and yeah it's 4 pm it's nonsense! Tonight it's a big storm and power cut, it's good we cook with the headlamp to not lose the habit.

 

I promise, it's over, the posts are getting longer but we have too much stuff to tell ... Kisses and always thank you for the coms ♡