Bikeal Pékin

*English version below 

 

De la côte Albanaise aux montagnes Grecs, et bha... Bha c'est RAID et voilà c'est tout ! 

Lundi 7 novembre.  Réveil en douceur dans notre petit palace de 150m mètres carré. Après un (gros) petit-déjeuner on rejoint Migena en terrasse d'un café chic de la ville. On échange sur nos parcours respectifs, et s'étonnons chacun de nos cotés des modes de vie bien différents que nous avons.
Pour midi on mange dans un petit resto de pêcheur où l'on se régale avec du poisson grillé pour trois fois rien. L'après midi Camille et Zélie se reposent et complètent leurs carnets pendant que Adrien fait quelques emplettes au travers de la ville.

Mardi 8 novembre. Aujourd'hui nous sommes tous les trois un peu triste de quitter Vlorë car nous y attendions chacun un colis qui ne sont manifestement pas arrivés... Par acquis de conscience on décide de se rendre à la poste centrale, mais sans succès : "no information about your package". Nous suivons donc la côte vers "Loukoumi" (enfin c'est pas vraiment ce nom mais c'était pas loin), la baie est magnifique avec des lumière d'automne. Petit pic-nic au bord de l'eau avant de remonter dans le fond de la vallée. A ce moment quand on regarde le ciel, c'est clair on va droit dans le pourri...

Ce petit plat montant est assez démoralisant, comme dirait camille : " j'aime pas cette montée, on a juste l'impression que c'est plat et qu'on est nul". On se motive tout de même à se hisser jusqu'au premier lacet du col dans lequel on trouve une petite clairière au poil pour le bivouac. Une fausse alerte de Adrien qui dit "avoir reçu une goutte" (sûrement que la Normandie lui manque) nous fait monter la seconde tente à la hâte. Mais plus tard le ciel se dégage en même temps que la lune se lève, cela révèle alors l'ensemble des sommets qui nous entourent. Demain la route jusqu'au sommet est encore longue.

Mercredi 9 novembre. A peine eu le temps de faire chauffer le thé que l'on est rejoint par un troupeau de brebis suivi de près par le berger. Il répond à notre "përshëndetje" par un signe de la main et un large sourire, l'hospitalité et la gentillesse semble vraiment naturel pour les Albanais.
Au moment de prendre la route, on voit deux cyclistes qui attaquent le col, on se crie deux trois trucs et on convient de se retrouver en haut. Cette montée est Raide, mais du genre extrême et pendant 1000m de d+ là au moins on a pas l'impression que c'est plat !

Au milieu de la montée on rejoint les deux cyclistes, une britannique et une américaine qui sont en trip vélo grimpe depuis six mois maintenant. On continue de sympathiser dans la fin de la montée, et on mange ensemble en haut du col. C'est alors que deux jeunes allemands nous rejoignent aussi en haut pour partager le repas (ce midi c'est tartines de Nutella confiture pour eux)!

On décide de passer la nuit tous ensemble sur une crique paradisiaque 20km plus loins, c'est donc en vrai peleton qu'on attaque la descente vers la mer. 

En pleine descente : "Zélie je me suis fait piquer par une abeille à la tête... " Adrien étant allergique, on ne prend aucun risque et il avale un antistaminique au milieu de la descente. Et ouais ça a des avantages de trimballer toute notre maison en permanence.
Après quelques courses au village d'en dessous, il est déjà bien tard et les ombres s'allongent (enfin il est 15h quoi...) les dernières montése sont traîtres et semblent ne jamais en finir.

Mais on arrive enfin au sommet de la piste qui nous mène à la crique de Gjypes, on hésite un instant car elle semble vraiment chaotique et il y a 150m de dénivelé.

On finit par s'engager, tout en réalisant à quel point ça va être l'enfer à remonter le lendemain. L'arrivée sur la plage compense  amplement ces pensées, le lieu est juste magique !

Petite baignade au coucher de soleil comme on en avait pas eu depuis un moment, ça fait sacrément du bien. Le soir on partage tous les 7 un repas autour d'un grand feu de camp, et tous les autres s'étonnent de l'énergie que l'on met à préparer notre repas (et ouais on fait perdurer la réputation des frenchies). Puis chacun par se coucher bercé par le bruit des vagues.

Jeudi 10 novembre. Réveil agréable, pas besoin de s'habiller on saute direct à l'eau, elle est si chaude pour un mois de novembre. Suivi d'un petit-déjeuner avec les deux British en top less pour le plus grand bonheur des garçons.
Et puis voilà, c'est le moment d'y aller, on a pourtant tout fait pour retarder notre départ. On sait ce qui nous attend, la piste que l'on a descendue la veille en ce disant que ce serait un problème pour les nous du futur ... et bah là on y est. On pousse plus les vélos qu'on ne les enfourche. Camille premier au sommet vient nous donner un sacré coup de main. La chaleur de ce mois de novembre est vachement moins agréable tout à coup, nous suons bien trop pour cette heure matinale, on finit par hisser nos poids-lourd respectif hors de ce piège raide et rocailleux. Camille en profite pour abandonner l'une de ses gourdes en haut, ça va qu'on aura pas soif aujourd'hui ! Dernier coup d'oeil dans les tas de déchets ci et là, on sait jamais si on trouve quelque chose qui pourrait nous servir ? Aller un nouveau catadioptre. On monte sur une petite route, pour rejoindre la grande route que l'on avait quitté pour accéder à ce coin de bivouac paradisiaque certe mais pas des plus rentables.
Sur la grande route ben là encore ça monte raide, sur cette côte ils sont vraiment fans des 12%. On ne fait que monter et redescendre on est pas efficace en kilomètre mais c'est beau. On commence même à apprécier ces petites grimpettes économent en asphalte.

Ce midi c'est grosse salade à Himarë, on se dit qu'on prendrait bien un petit café avant de reprendre la route.

C'est dans ce petit bistro sympathique de bord de mer que la bonne nouvelle tombe, Migena a reçu trois colis à Vlorë. Les idées fusent, on est très inventifs pour imaginer comment récupérer nos colis : si on louait des scooters ? Ça serait énorme de traverser l'Albanie en scoot non ? Sinon on demande à un pêcheur de nous amener au port de Vlorë ? En bus mais yen a pour 7h aller-retour, on va être malades sur ces routes sinueuses et cabossées... puis Migena notre ange-gardien Albanais nous propose une solution bien plus raisonnable, elle va confier nos paquets à un chauffeur de bus qui nous les déposera dans son agence à Sarrandë !
Quoi de mieux pour redessiner un sourire sur le visage de nos cyclistes. Moral reboosté, le plein d'eau fait au cimetière du coin, on grimpe encore un peu. On s'installe sur une bute, soleil tard, soleil tôt, on est pas si mal installés pour se rendre compte que l'on a terminé notre forfait internet albanais. Oh les boulets...

Adrien commence la couture de son tabouret ( ne posez pas trop de questions vous aurez une photo quand il en arrivera à bout). Et au lit !

Vendredi 11 novembre. Comme annoncé on se lève au soleil et ça change tout.

Migena appelle Adrien sur notre numéro albanais, les colis sont entre les mains du chauffeur, elle a rechargé notre numéro avec quelques Go pour que l'on puisse trouver l'adresse de l'agence à Sarrandë, nous avons réellement un ange-gardien dans ce pays.

Ce matin on avance bien, on sait qu'au bout du chemin c'est Noël ! On trouve rapidement l'agence et on récupère notre précieux butin sans encombre, le smile jusqu'aux oreilles. On va s'installer pique-niquer au bord de l'eau et déballer nos paquets. Croyez-le ou non mais dans celui d'Adrien il y avait bien sa frontale, on a fait découvrir la poste et toutes ses possibilités à Camp Tamaris. Camille a reçu des petits caramels de Bretagne ( merci Ali :)). Et Zélie a enfin ses prolongateurs va falloir faire un peu de bricolage, nos cahiers pour apprendre le Turc ( merci Arthur), et de la pâte de coing (merci maman :)).
Aller un dernier petit café albanais, avant de passer la frontière, on cherche un établissement ouvert, mais la côte mi-novembre c'est pas grouillant de vie. Depuis la terrasse d'un restaurant un homme nous interpelle en français, tout trouvé le café. Il nous montre des photos de sa femme et lui à Grenoble, il parle français on peut échanger un peu. On en profite pour faire le plein d'eau et quelques photos.

Au moment de repartir Adrien ne remet pas la main sur son casque, on cherche un dizaine de minutes, et puis on se résigne, il a dû se le faire piquer lors d'un moment d'inattention. Mais pas question de reprendre la route sans casque, on déniche le seul magasin de sport de la ville (dernière ville avant un moment, faut qu'on trouve ici). Adrien entre c'était plus un magasin de sportswear que de vrai sport, quelques vêtements de marque, les seuls choses qui iraient sur la tête ceux-sont des casquettes. Il tente, il demande, et le vendeur lui sort de derrière le comptoir un magnifique casque de vélo bleu effilé, ça va vite cette engin là, c'est parfait adjugé vendu, on ne tergiverse pas Adrien a un casque c'est ce qui compte, photo à l'appui !
On roule un bon moment cet après-midi, on prend même un petit bac à câble pour traverser un bras de mer.

Le soleil commence à se faire bas, les jambes à se faire lourdes, il nous reste une dizaine de kilomètres avant la frontière, c'est pas grave on la passera demain. Un peu de pluie est annoncée cette nuit et la grande ancienne future maison sur le bord de la route nous fait de l'oeil. Ici ces maisons en construction jonchent les bords de route, certaines dont une partie seulement est habitée pour ne pas payer d'impôts, d'autres sont complètement laissées à l'abandon faute de moyen pour finir les travaux sans doute.

Une sorte de litière tapisse la sol avec quelques crottes de chèvres, et parfait des genêts à balais font la bordure ( coïncidence ? Je ne crois pas !). On s'attelle à balayer un emplacement pour la tente. Un peu de couture et d'écriture, et on va se coucher.
Zélie est réveillée en sursaut par les bruits d'un camion et des voix bien trop proches. Elle passe la tête hors de la tente et des ombres d'Hommes se dessinent, courant dans les montagnes au-dessus, une voiture redémarre sur la chapeau de roue. " aller j'attends de voir si ça calme avant de réveiller les garçons ", et puis de nouvelles voix se rapprochent je secoue Adrien " il y a des gens tout près". Encore à demi-endormi, l'esprit embrumé, il marmonne, mais les voix se forcissent, les ombres passent devant la tente, et justifie ce réveil de milieu de nuit. Aller tout ce petit monde s'éloigne, qu'est-ce que c'était ? On ne sait pas bien, mais si proche de la frontière peut-être des migrants ? Ou juste un trafic quelconque ...
Le sommeil nous reprend, mais c'est au tour des chiens de tourner autour de la tente, après un ou deux aboiements dans nos oreilles ils s'éloignent également.
C'est une véritable tempête de vent qui fait rage à son tour, le seul soir où l'on ne peut pas mettre de sardines sur la dalle en béton. Adrien se lève et va amarrer la tente avec les gros cailloux qu'il trouve, difficile d'avoir les yeux en face des trous, il prend tout ce qui lui passe sous les mains et ça marche pas si mal. Ce n'est encore pas cette nuit que l'on s'envole !

Samedi 12 novembre. Réveillés par le vent qui persiste à faire claquer les pans de la tente, on fait chauffer le thé pendant qu'Adri tente de récupérer les minutes de sommeil qu'il a donné pour nous arrimer cette nuit. Le lieu est toujours aussi peu accueillant mais il n'a pas plu, et tout est sec. Il ne pleut d'ailleurs toujours pas, et on saisit notre chance pour décamper rapido.

Le vent (toujours lui) n'est pas tourné dans le bon sens et comme les petits 10km de plat (en vrai la montée à moins de 5% c'est plat non ?) qui nous séparent de la frontière auraient précipité notre retour dans l'espace Schengen, on se le farcit de face pour profiter encore un peu de l'Albanie...

Passage du poste-frontière sans encombres et même si une fois encore on nous refuse le tampon Albanais, le garde Grecque consent à nous imprimer le sien : une demie-victoire c'est toujours ça !
Le vent dans la poire, on pédale dans les descentes pour rejoindre les premières agglomération Grecques. Le choix entre les deux itinéraires qui mènent à Φιλιατες (Filiates) se porte sur celui qui suit les petites routes. On s'accommodera donc d'une montée "bonus", c'est le prix à payer !

Le plein de courses (raisonnable) est vite fait et, après un pic-nique bien mérité, les nuages de plus en plus noirs nous décident à repartir. On poussera jusqu'au milieu de la monté du col qui bouche la vallée de Ριζό (Rizo) pour trouver un bivouac.

On installe la totale en prévision de la pluie qui est supposée nous arroser dans la soirée et jusqu'au matin : les deux tentes, arrimées cette fois ci avec toutes les ficelles, et le tarp en tente Berber. Avec le réchaud à bois qui crépite sous la gamelle, le trépied qui soutient la poche à eau pour la douche, et les chansons au coin du feu, on s'y croirait presque !

Ce soir la nuit ne tombe qu'à 17h15 ! Eh oui, la bonne nouvelle c'est que le passage en Grèce nous a fait gagner une heure de jour le soir en changeant de fuseau horaire. 

Dimanche 13 novembre. Il pleuvra effectivement un peu cette nuit, mais le vent (encore et toujours hein) aura raison de l'humidité et tout est sec le matin. On remballe et relance les cuisses qui commencent à fatiguer (6 jours de vélo consécutifs ça se sent...) : il reste l'autre moitié du col à grimper et 53 km jusqu'à la prochaine pause.

Comment savons nous déjà où nous nous arrêtons ce soir, me demanderez-vous ? Eh bien Nikolas et Fanny, un couple de cyclistes avec qui on a partagé quelques km au sud de Dubrovnik (vous vous souvenez pas ?) ont donné quelques nouvelles : ils se reposent chez un boulanger trouvé sur Warmshower (appli d'hébergement pour cyclo-voyageurs) qui est d'accord pour qu'on les rejoigne. On est donc aidé toute la journée par l'idée d'une douche chaude et d'une pause dans un logement en dur, qui plus est chez le boulanger ! Cap sur Ζίτσα (Zitsa) !

Dans l'euphorie, on oublierait presque que c'est dimanche et que contrairement aux Albanais les grecques ferment tout. Pour ne rien arranger, on n'a pas vraiment prévu de traverser de grosses communes, ça va être serré... En haut de la 17ème montée de la matinée, Adrien négocie au resto de nous faire servir trois salades grecques et trois portions de frites, on est sauvés !

On repart pour les derniers 23km de montée et arrive bien crevés à Ζίτσα (Zitsa) vers 16h. Kostas, le boulanger, nous invite depuis son balcon à entrer, à nous installer et à prendre une douche. On descend les vélos dans ce qui s'avère être une bibliothèque, des matelas sont glissés entre les rayonnages et deux petites salles de bain sont ouvertes. Le bonheur ! Les copains arrivent au bout d'une heure et on remonte partager une soirée PIZZAS avec Kostas dans la boulangerie. Décidément cet hôte à l'air plein de ressources ! La boulangerie semble être le carrefour du village et les quelques 1200 voyageurs qu'ils ont hébergé avec sa femme depuis qu'ils ont ouvert leurs portes en 2008 ont tous laissé un mot sur le grand mur noir qui fait face au comptoir. On a hâte d'en savoir plus sur cet endroit, et sur ce couple qui le fait vivre !

PS : merci pour vos petits commentaires, ils nous font grave plaisir !

 

English version: 

 

​​​​Monday 

 

Wake up gently in our palace of 150 square meters. After a (big) breakfast we join Migena on the terrace of a chic café of the city. We exchange on our respective lives, and let's surprise each other about the very different lifestyles we have.

For lunch we eat in a small fisherman's restaurant where we enjoy grilled fish for nothing. In the afternoon Camille and Zélie rest and complete their notebooks while Adrien makes some shopping through the city.

 

 

Tuesday

 

Today we are all three a little sad to leave Vlorë because we were waiting for a parcel each which obviously did not arrive... By conscience we decide to go to the central post office, but without success: "no information about your package". We follow the coast towards "Loukoumi" (well it is not really this name but it was not far), the bay is magnificent with autumn lights. Small picnic at the edge of the water before going up in the bottom of the valley. At this moment when we look at the sky, it is clear we go right in the rotten... This small rising flat is rather demoralizing, as Camille would say: "I don't like this rise, we just have the impression that it is flat and that we are null". We motivate ourselves all the same to go up to the first lace of the pass in which we find a small clearing to the hair for the bivouac. A false alarm of Adrien who says "to have received a drop" (surely that he misses Normandy) makes us set up the second tent in haste. But later the sky clears and the moon rises, revealing all the peaks around us. Tomorrow the road to the summit is still long.

 

Wednesday

 

Barely had the time to heat the tea when we are joined by a flock of sheep followed by the shepherd. He answers our "perchendetie" by a sign of the hand and a wide smile, the hospitality and the kindness seems really natural for the Albanians.

At the time to take the road, we see two cyclist who attack the pass, we shout two three things and we agree to meet at the top. This ascent is steep, but of the extreme kind and during 1000m of d+ there at least we have not the impression that it is flat! In the middle of the ascent we join the two cyclists, a British and an American who are in trip bike climbing since six months now. We continue to sympathize in the end of the rise, and we eat together at the top of the pass. It is then that two young Germans join us also at the top to share the meal (this noon it is toasts of Nutella jam for them)! We decide to spend the night all together on a heavenly creek 20km farther, it is thus in real peleton that we attack the descent towards the sea. 

 

In full descent:

"Zélie I was stung by a bee in the head... " 

Adrien being allergic, we do not take any risk and he swallows an antistaminic in the middle of the descent. And yeah that has advantages to carry all our house permanently.

After some race in the village of below, it is already quite late and the shades lengthen (finally it is 3 p.m. what...) the last rise are treacherous and seem never to finish. But we arrive finally at the foot of the track which leads us to the creek of gjypes, we hesitate one moment because it seems really chaotic and there is 150m of unevenness. We end up by engaging, while realizing at which point that is going to be the hell to go up the next day. The arrival on the beach compensates amply these thoughts, the place is just magic! Small bath in the sunset as we didn't have any for a while, it is really good. The evening we share all 7 a meal around a big campfire, and all the others are surprised of the energy that we put to prepare our meal (and yeah we make the reputation of the frenchies last). Then each one by lying down rocked by the noise of the waves.

 

Thursday.

Pleasant alarm clock, no need to get dressed we jump directly to the water, it is so hot for a month of November. Followed by a breakfast with the two British in top less for the biggest happiness of the boys. 

And then here, it is the moment to go there, we however made everything to delay our departure. We know what waits for us, the track that we descended the day before by saying that it would be a problem for us of the future... and well there we are there. We push the bikes more than we ride them. Camille first at the top comes to give us a big help. The heat of this month of November is really less pleasant all of a sudden, we sweat too much for this morning hour, we end up hoisting our respective heavyweights out of this steep and rocky trap. Camille takes advantage of it to abandon one of her water bottles at the top, that goes that we will not be thirsty today! Last glance in the heaps of waste here and there, we never know if we find something which could be useful for us? Go a new reflector. We go up on a small road, to join the big road which we had left to reach this corner of paradise bivouac certe but not the most profitable. 

On the big road well there again that goes up steeply, on this coast they are really fans of the 12%. We make only go up and come down again we are not efficient in kilometer but it is beautiful. We even begin to appreciate these small climbs save in asphalt. 

This noon it is big salad in Himarë, we say to ourselves that we would take a small coffee before taking again the road. It is in this small sympathetic bistro of seaside that the good news falls, Migena received three parcels in Vlorë. The ideas fly, we are very inventive to imagine how to recover our parcels: if we rented scooters? It would be enormous to cross Albania in scoot no? Otherwise we ask a fisherman to bring us to the port of Vlorë? By bus but it takes 7 hours round trip, we are going to be sick on these winding and bumpy roads... then Migena, our Albanian guardian angel, proposes us a much more reasonable solution, she is going to entrust our packages to a bus driver who will drop them in her agency in Sarrandë! 

What better way to put a smile on our cyclists' faces. Moral reboosted, the full of water made in the cemetery of the corner, we climb again a little. We settle down on a hillock, late sun, early sun, we are not so badly installed to realize that we finished our Albanian Internet package. Oh the balls... 

Adrien begins the sewing of his stool (do not ask too many questions you will have a photo when he will arrive at the end). And in bed!

 

Friday.

As announced we get up in the sun and that changes everything. Migena calls Adrien on our Albanian number, the parcels are in the hands of the driver, she reloaded our number with some Go so that we can find the address of the agency in Sarrandë, we really have a guardian angel in this country. 

This morning we advance well, we know that at the end of the road it is Christmas! We quickly find the agency and we recover our precious booty without encumbers, the smile up to the ears. We are going to settle down to picnic at the edge of the water and to unpack our packages. Believe it or not but in the one of Adrien there was well his frontal, we made discover the post office and all its possibilities to Camp Tamaris. Camille received small caramels of Brittany (thanks Ali :)). And Zélie has finally her extension cords, we will have to make some crafts, our notebooks to learn Turkish, and quince paste (thanks mom :)).

To go a last small Albanian coffee, before passing the border, we look for an opened establishment, but the coast in the middle of November it is not swarming of life. From the terrace of a restaurant a man calls us in French, all found the coffee. He shows us photos of his wife and him in Grenoble, he speaks French we can exchange a little. We take advantage of it to fill up with water and some photos. 

At the time to leave again Adrien does not put back the hand on his helmet, we look for a ten minutes, and then we resign ourselves, he had to be pricked during a moment of inattention. But not question to take again the road without helmet, we find the only store of sport of the city (last city before a moment, we have to find here). Adrien enters it was more a store of sportswear that of true sport, some clothes of mark, the only things which would go on the head those-are caps. He tries, he asks, and the salesman takes out to him from behind the counter a magnificent blue helmet of bicycle tapered, that goes quickly this machine there, it is perfect adjugé sold, one does not prevaricate Adrien has a helmet it is what counts, photo with the support! 

We ride a good moment this afternoon, we even take a small cable tray to cross an arm of the sea. The sun begins to be low, the legs to be heavy, we remain about ten kilometers before the border, it is not serious we shall pass it tomorrow. A little rain is announced this night and the big old future house on the side of the road makes us the eye. Here these houses in construction litter the edges of road, some of which a part only is inhabited not to pay taxes, others are completely left to the abandonment for lack of means to finish the works undoubtedly. A kind of litter covers the ground with some goat droppings, and perfect brooms make the border (coincidence? I do not believe!). We work to sweep a place for the tent. A little sewing and writing, and we go to bed. 

Zélie is awakened in startle by the noises of a truck and voices too close. She passes the head out of the tent and shadows of Men appear, running in the mountains above, a car starts again on the wheel hat. "I wait to see if it calms down before waking up the boys", and then new voices come closer, I shake Adrien "there are people nearby". Still half asleep, his mind fogged, he mumbles, but the voices become stronger, the shadows pass in front of the tent, and justifies this awakening in the middle of the night. Go all this small world moves away, what was it? We do not know well, but so close to the border perhaps migrants? Or just some traffic ... 

The sleep takes us back, but it is the turn of the dogs to turn around the tent, after one or two barks in our ears they also move away. 

It is a real wind storm that rages in its turn, the only evening when we can't put sardines on the concrete slab. Adrien gets up and goes to moor the tent with the big rocks he finds, difficult to have eyes in front of the holes, he takes everything he can get his hands on and it doesn't work so bad. It is still not this night that we fly away!

 

Saturday. 

Woken up by the wind which persists in making the flaps of the tent slam, we heat the tea while Adri tries to recover the minutes of someil that he gave to tie us up this night. The place is always as little welcoming but it did not rain, and everything is dry. It still does not rain, and we seize our chance to leave quickly. The wind (always him) is not turned in the good direction and as the small 10km of flat (in reality the rise to less than 5% it is flat not?) which separate us from the border would have precipitated our return in the Schengen area, we stuff it of face to take advantage still a little of Albania... Passage of the border post without encumbers and even if once again we are refused the Albanian stamp, the Greek guard agrees to print us his: a half-victory it is always that!

The wind in the pear, we pedal in the descents to join the first Greek agglomeration. The choice between the two routes which lead to Φιλιατες (Filiates) is carried on that which follows the small roads. We will therefore accommodate a "bonus" climb, this is the price to pay! The full of races (reasonable) is quickly made and, after a well deserved picnic, the clouds more and more black decide us to leave. One will push until the middle of the rise of the pass which closes the valley of Ριζό (Rizo) to find a bivouac. We install the totality in anticipation of the rain which is supposed to sprinkle us in the evening and until the morning: the two tents, stowed this time with all the strings, and the tarp in Berber tent. With the wood stove that crackles under the bowl, the tripod that supports the water bag for the shower, and the songs by the fire, we almost feel like we are there! Tonight the night falls only at 5:15 pm! Yes, the good news is that the passage in Greece made us gain one hour of daylight in the evening by changing time zone. 

 

Dimache. It will indeed rain a little this night, but the wind (still and always eh) will be right of the humidity and everything is dry the morning. We pack up and relaunch thighs which begin to tire (6 days of consecutive bicycle that feels...): it remains the other half of the pass to climb and 53 km until the next break. How do we already know where we will stop tonight, you may ask? Well Nikolas and Fanny, a couple of cyclists with whom we shared a few km south of Dubrovnik (don't you remember?) have given us some news: they are resting at a baker's found on Warmshower (accommodation app for cyclists) who agrees that we join them. We are thus helped all the day by the idea of a hot shower and a break in a hard accommodation, which moreover at the baker! Heading for Ζίτσα (Zitsa)!

 

In the euphoria, we would almost forget that it is Sunday and that unlike the Albanians the Greeks close everything. To make things worse, we did not really plan to cross big towns, it will be tight... At the top of the 17th rise of the morning, Adrien negotiates in the restaurant to make us serve three Greek salads and three portions of French fries, we are saved! We set out again for the last 23km of rise and arrives well exhausted in Ζίτσα (Zitsa) around 16h. Kostas, the baker, invites us from his balcony to come in, settle down and take a shower. We take down the bikes in what turns out to be a library, mattresses are slid between the shelves and two small bathrooms are open. The happiness!

 

The buddies arrive at the end of one hour and we go back up to share a PIZZA evening with Kostas in the bakery. Decidedly this host has the air full of resources! The bakery seems to be the crossroads of the village and the some 1200 travelers that they accommodated with his wife since they opened their doors in 2008 have all left a note on the big black wall which faces the counter. We can't wait to find out more about this place, and the couple who make it live!

 

PS : keep leaving your best comments, we looove them 😍