Doviđenja Croatia

Encore une semaine remplie de la belle côte croate. Des bivouacs plus ou moins spartiates, un peu de dénivelé pour descendre jusqu'à la mer, un passage très proche de la crise alimentaire ... on vous laisse découvrir tout ça ! 

On est désolés les photos arriveront dans un second temps : on est dans une crique où il n'y a pas de réseau et la wifi du camping est plus que bancale !

 

Lundi 17 octobre. Deuxième jour de repos à Split, Adrien se lève pour être à l'ouverture du bike shop dans l'espoir de changer son boîtier de pédalier (ça fait maintenant presque 60 bornes qu'il pédale qu'avec la jambe gauche pour préserver la bande de roulement, pas sur que ça soit utile mais bon dans le doute). Pendant ce temps Zélie s'étire au bord de l'eau et Camille part courir. Délivrance il avait un boîtier "SMDD-52" en stock, mais pas le temps de l'installer, c'est donc à genou sur des cartons devant le magasin que Adrien a changé son boîtier de pédalier.

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C'est reparti pour quelques milliers de km. En fin de matinée tout le monde se retrouve en ville pour déambuler dans cette magnifique citée antique et puis y manger un burek de plus.

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C'est également l'occasion d'acheter du tissus et de refaire le stock de fil à coudre pour le bricolage des drapeaux à venir. Après midi lecture, couture, baignade et farniente, la plage est à 5m de la tente on en profite.

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Mardi 18 octobre. Départ tranquille du camping, on se surprends à être prêt à peine 2h après le levé ! (deviendrait t'on efficace ?). La lumière de la matinée est magnifique, on est sur un "gros" axe le long de la côte mais aucun de nous trois ne trouve ça dérangeant (peut être que le fait d'avoir avalé des centaines de km de nationales italiennes nous a entraîné à pire).

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Les falaises de calcaires qui plongent dans l'eau se cachent derrière la brume matinale, le paysage est à couper le souffle. La route a flanc de falaise se met tout d'un coup à monter, on se retrouve alors tout les trois à enlever le haut, le soleil croate du moi d'octobre est encore bien présent. Rencontre au sommet avec un local cinquantenaire qui roule vers le sud, sûrement en quête de cette douceur. Il commence à faire faim, on descend au bord de l'eau dans le premier village (la route est en balcon une centaine de mètres au dessus de l'eau sur quasiment toute la côte) et oui il faudra remonter après la pause ! La plage est un petit paradis et on en profite pour faire la sieste jusqu'à 15h.

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L'après midi on roule jusqu'à Makarska, ou l'on recroise le croate de la matinée accompagné de deux françaises équipée sommairement , mais cela semble suffisant pour rejoindre la Grèce. Il est déjà tard, on repère un coin potentiel de bivouac qui s'avère être incroyable à en croire le taux de fréquentation de nudistes. Une fois encore on planque les vélos et les sacoches dans des buissons avant d'emprunter un petit sentier qui nous emmène au bord de l'eau. 

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Mercredi 19 octobre.  Après un coup d'œil à la carte la veille (ouais ouais ça nous arrive de temps en temps) on a décidé de prendre le bateau de Ploce jusqu'à Tripanj ce qui nous évite de passer en Bosnie. Il y a 4 bateaux par jours: 5h30 ; 11h ; 14h15 et 19h30, et on est encore à 50km du bateau. Alors le matin on ne traîne pas et on avale les km sur la route qui serpente en surplombant cette eau turquoise. Dans une montée on entend de la musique arriver par derrière, on se fait doubler par un gravel full speed (C'est a dire un vélo léger avec un pactage minimaliste) puis un deuxième. En écoutant du "I'am" et avec un accent pareil c'est sur que c'était des français. On arrive finalement sur le port avec 1h30 d'avance ce qui nous laisse le temps de manger un n'ieme burrek avant le bateau. On retrouve également les deux gravelistes, qui sont frères et profitent de trois semaines de vacances pour descendre en Grèce à vélo. L'heure de bateau nous laisse le temps de partager nos aventures respectives et de refaire le monde avant que nos routes se séparent à nouveau, enfin Camille a refait le monde d'une toute autre manière ( dans ses rêves).

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On les reverra peut être à Dubrovnik. A la descente du bateaux on a pas la motive de rouler d'avantage, on se pose alors dans une petite crique orientée nord. Il fait pas chaud chaud. 

Jeudi 20 octobre. Réveil au petit matin dans notre crique étrange, contre toute attente la rosée a épargné la tente sommairement abritée sous un olivier. Les ronflements, une fois n'est pas coutume, n'ont pas été source de baston nocturne cette nuit, et c'est pas plus mal vu la journée qui nous attend. La matinée commence par 20 min d'une piste défoncée difficilement carrossable, bien raide par endroits (oui, endroits avec un "s"). On rejoint finalement la route au soleil et, après un demi-tour tactique (y avait deux sens possibles donc une chance sur deux hein...) on est partis ! Et baaaam la grosse montée ! Ok partis certe, mais pas trop vite... La route se dresse immédiatement en une sacrée pente à 10%. Là dessus pas la peine de se battre, la pente gagnera toujours : on met les p'tites vitesses, on démarre l'enceinte pour égayer l'ambiance et on prends notre mal en patience sur un fond de reggae de toutes époques. Pas pire finalement ! On arrive en haut de cette côte pas croyable et on trouve une carapace de tortue vide comme trophée. Un peu encombrant, elle restera au pied de la croix qui marque ce col.

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On est déjà bien haut mais pas au bout de nos peines : la route traversant les montagnes qui jalonnent notre routes ne se prive pas de nous faire monter puis redescendre, pour mieux remonter (et redescendre encore, enfin vous avez le schéma j'crois).

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Comme ci comme ça, la journée avance et à force de petites touches (et de grands coups d'pédales hein surtout) on avale nos quelques 1500m de dénivelé sur les 50 km qui devaient donner à cette journée sa note de tranquillité. À midi, Adrien constate que certains des rayons de sa nouvelle roue sont branlants. Plein de bonnes intentions, il se muni de la clef à rayon et les retend proprement. Un peu trop peut-être... Eh oui c'est pas aussi simple que ça les rayons en fait : au départ impossible faire rouler le vélo dont la roue arrière est maintenant un 8 bien voilé et touche les freins à chaque tour de roue. C'est la meeeerde... Aucun d'entre nous n'a jamais dévoilé une roue en jouant avec la tention des rayons et ça s'annonce coton ! Mais Adri est déterminé : il va y arriver. Et en effet a force d'essayer, avec nos trois paires d'yeux pour vérifier les alignements, on finit par arriver à lui redonner une allure franchement plus que correct. P'tite fierté, grand soulagement, on était pas au bout de nos peine je vous dit. Bref. On est KO en arrivant à Ston au pied des murailles qui elles aussi montent et descendent au grés des pentes à 30° qui surplombent la ville. Recherche d'un bivouac en bord de mer, comme on a beaucoup fait ces derniers temps. La petite route qui longe la côte nous semble de très bonne augure mais il s'avère que le maquis trop dense nous interdit de nous enfoncer sous les arbres... On s'éloigne pour trouver refuge dans la garrigue plate, un peu plus haut. Le spot est plus technique que d'habitude : pas de plat dégagé suffisamment large pour poser la tente et pas franchement de groupement d'arbres propice à une nuit en hamacs... On finira par tenter une nouvelle méthode : carremat entre deux buissons, le tarp tendu aux branchettes des genévriers environnants pour nous épargner la rosée. Ça marche mais c'est pas non plus Byzance, les cris de coyotes nous bercent et on est tellement cuits qu'à 21h tout le monde dort.

Vendredi 21 octobre. On ouvre les yeux vers 7h ( et oui sans tente ya plus de luminosité), coup dur pour Camille et Zélie : le tarp est à 10 cm de leur visage détrempé. Adrien a un peu plus de revanche sur le côté mais c'est pas dingue. On réussit à s'extirper de ce piège humide sans trop de dégâts : de toute façon ce soir on dort dans dans une maison (ça fait combien de temps que ce n'est pas arrivé ?). 50 km tout pile nous sépare de Dubrovnik et on aimerait bien ne pas arriver trop tard alors ça fuse sur la grosse nationale de la côte. Heureusement que c'est beau, ça compense les semi-remorques et les bus qui nous frôlent. À 11h pause, on finit les réserves de barres de céréales et de clémentines pour contrer la fringale du matin. Adrien en profite pour un facetime avec Camp Tamaris, il essaye désespérément de se faire envoyer sa frontale oubliée. Sauf que la dame qui gère le camping n'a en 70 ans de vie jamais mis les pieds dans une poste, son ami Robert a découvert lors de sa dernière excursion à Split que c'était payant. On a pas le fin mot de cette histoire mais on vous fait signe si on arrive à revoir cette lampe.

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On arrive à 12h30 dans le super appart que l'on avait réservé, on pic-nic sur une table, une salade avec du vinaigre, de l'eau qui n'a pas le goût du plastique : le confort est à son maximum. Et comme chaque fois que l'on arrive quelque part ca ne passe pas inaperçu, on met tout à sécher, on envahit la terrasse.
Direction la cité médiévale c'est quand même ça que l'on est venu voir. Le fort, les falaises, le bleu profond de l'eau : sacré ambiance.
Et si on montait sur les remparts, ah bah non c'est 250 kn (soit 33€ et sans tarif étudiant ). Mais on déniche une petite ouverture et on va se poser sur les rochers face au coucher de soleil, un bateau de pirate rentre au port, "il se passe quelque chose".
Les frères gravelistes nous rejoignent, on s'achète quelques canettes de bières et on se pose sur un muret surplombant la cité, aucun de leur bar hors de prix ne nous aurait offert ce cadre. Ils rentrent manger et se coucher a leur auberge on ne les recroisera sûrement pas, demain ils partent pour 100 km.
On retrouve Céline et Solal pour une petite glace sur le port, accompagnée du récit des aventures de chacun depuis que l'on s'est quittés. On recroise même les deux françaises un cornet à la main, décidément cette ville est le carrefour du bikepacking. Contents de dormir dans un vrai lit ( qui plus est avec une porte qui sépare Zélie des ronflements des deux affreux) on rentre se coucher, dépassant largement notre heure de veillée habituelle on tombe comme des masses. 

Samedi 22 octobre. Réveil lent, comme un goût de weekend pour ce gros petit déjeuner ! Cette fois finit les hold-up de boulangerie c'est nous les cuistots : on avait profité du four la veille pour cuire un marbré et Zélie se lance dans une tournée de Pancakes ! C'est la fête ! Bon quelle heure il est du coup ? 10h10. Oups... On doit avoir quitté la place pour 11h, le p'tit dej est en plan et notre bazar habituel aussi : ça va être short ! On s'active comme il faut, organisé, rigoureux,  précis, racés, enfin tout nous quoi ! Et ça fait : 11h04 tout est plié et on remet les clefs à notre gentille avait visiblement pas compris qu'on venait de si loin à dos de vélo. C'est vraiment drôle la variété de réaction qu'ont les gens en découvrant ça, un vrai plaisir.  "Aller j'ai trouvé un p'tit camping pas loin qui nous fait la nuit pour 3 à 120 kunas (càd. une quinzaine d'euros), suivez le guide." Camille prends les devants après approbation du peloton. 

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Comment t'as dit déjà ? Pas loin ? 45 km en réalité, un vent de face qui coupe les cuisses encore vaseuses de notre folle nuit Dubrovnienne, et toujours ce petit dénivelé obligatoire offert par les routes côtières... Pas si évident... On arrivera vers 17h30, après avoir fait la rencontre de Niko et Fanny qui passeront la frontière le lendemain (et nous le jour suivant). Ils promettent de nous informer si c'est compliqué de sortir de l'UE en passant au Monténégro, et au dernière nouvelles tout s'est passé sans encombres ! Ce soir c'est Cheese-Nans ! On prends le temps, hummus maison, confit d'oignons, et repas festif ! Puis au lit, faut pas déconner non plus hein.

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Dimanche 23 octobre. Au réveil Adrien s'attelle à la finition du réchaud à bois qu'il a entamé la veille. Camille se promène sur le micro port et Zélie dort. Petit dej de rois on a plein de trucs c'est cool. La crique est jonchée de rochers, on déniche un plongeoir : planche de bois, pneu comme ressort  et amarrage en béton, sur lequel on réalise nos meilleurs sauts périlleux. L'après-midi séance couture et tresses pour Camille et Zélie. Adrien perfectionne le réchaud à bois, et finalement heureusement parce que ce soir on est tombés en panne d'essence et sans lui on aurait pas eu de tisane  !

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Bisous les loulous, on compte sur vos petits commentaires ça fait chaud au cœur ! On passe la frontière avec le Monténégro demain et on risque de pas avoir trop de réseau pour un moment donc pas de panique ♡

 

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