Bikeal Pékin

English version below.

3 semaines qu'on pédale. Notre entrée dans les Balkans est dépaysante, c'était ce qu'on voulait ! Voici un aperçu de la nouvelle tournure que prend le voyage, entre paysages insolites, nouvelles rencontres et baignades, on aime ça ! 

Lundi 3 Octobre.

On se réveille et plie rapidement bagage, tirés par l'envie d'un petit déjeuner dans le centre ville de Trieste. Le café sur lequel on jette notre dévolu ne propose pas les fameux cioccolato italien mais les pâtisseries sont à la hauteur des gargouillements de nos estomacs. Une bise sur le front de Damien et le voilà parti pour la gare, direction la vallée de la Socca pour d'autres aventures. Merci pour l'aspi' et la bonne humeur !
 Après un plein de courses en ville on tente la sortie de la ville, mal assurés car Adrien a croisé un couple de cyclistes qui avaient déjà tenté de passer en Slovénie deux fois et sans succès, prétendant "ne pas avoir trouvé la route". Allons bon... En tout cas nous on trouve, et du premier coup ! Passage de notre second poste de douane, abandonné. 

Ici les pistes cyclables sont sacrément bien balisées ! On suit l'eurovélo 8 au bord de l'eau, dans les collines vertes et les vignes toute la journée, jusqu'à Lucja.

On y trouve un camping pas cher (mais un peu humide) où faire une pause d'une journée. 

Mardi 4 Octobre

Pause. Aujourd'hui on décompresse. 
Cam travaille sur son prototype de housse de guitalele (photos à venir, il est pas encore fini), Adri coût une pochette d'appareil photo à sa sacoche avant et Zélie peint la vue du quai depuis lequel tous se baignent. C'est une rupture du rythme qui devient importante pour nous, et on en repart remis d'aplomp.

Mercredi 5 Octobre.

C'est reparti, aujourd'hui on franchit la frontière Croate, on sort de l'Europe ! Hein ? Ah yes, pas du tout en fait, rapide vérification : le pays est rentré dans l'UE en 2013... Les nazes en géo purée ...
Fin-prêts à 10h20 au camping, on décolle à fond de balle. Avant de faire un demi-tour complet après 15 min de vélo dans l'exacte direction opposée à celle de la piste cyclable. Cette fois c'est bon, on repasse devant notre emplacement de camping et on se remet sagement à suivre l'euro vélo 8, comme deux jours plus tôt, et ce jusqu'au poste de frontière qu'on franchit sans que personne ne prête attention à nous (eh ben oui du coup, vu qu'on reste dans l'UE).

Presque déçus de ne pas avoir à exhiber nos passeports encore vierges de tout tampon, on s'enfonce dans les terres Croates en quittant les pistes cyclables et le bord de mer. 
Avant toute chose, petit cours de Croate de base par Adrien (et son téléphone fixé au guidon) : "Bonjour"="Dobrojutro", "Merci"="Hvala", "1, 2, 3"="Jedan, Dva, Tre", le 4 on a oublié mais le 5 est facile = "Pet".

La "grosse route" suivie les premiers kilomètres après le poste de frontière laisse rapidement place à de plus petits axes au goudron blanchit par le calcaire et le soleil, la végétation environnante fait franchement penser au maquis Corse ou à la garigue Cévenole et Provençale. Une voiture nous double toutes les 10 minutes, le silence est revenu, ça fait de la place dans la tête pour laisser les pensées courir, et réaliser que décidément, on est bien là. 

De petit village en pâturages verdoyants à la terre rouge, on finit par remplir nos réserves d'eau à Oprtalji (non non, pas de faute de frappe ici). Le bivouac est déniché dans la descente du col qui suit le village, caché dans la forêt de pins. On s'installe tôt, pose une salle de bain dans un coin, les hamacs dans un autre et la tente entre les deux (eh oui il faut la faire sécher tous les soirs, vu qu'on la plie humide de rosée et de condensation... ça embarrasse beaucoup Camille - qui écrit ces lignes par ailleurs - et il faut l'exprimer alors vous n'y couperez pas non plus en lisant ceci). 

Objectif du soir : 1ère nuit en hamac !

On s'éteint l'un après l'autre enroulé dans nos duvet, un caremat' sous les fesses. Ça reste une réussite partielle, on se contentera d'un survivant (une en fait) sur les trois au réveil... Cam et Adri sont rentrés se mettre au sec dans la tente après avoir eu les fesses humidifiées par la condensation ou la rosée (le mystère reste entier). À refaire sans laisser les matelas prendre l'humidité le soir ! 

Jeudi 6 Octobre.

Aujourd'hui on redescend jusqu'à la mer, annonce Adrien qui avait regardé l'itinéraire. Trop contents d'une si belle perspective, on attaque la descente à toute berzingue.

On assiste à la première vraie chute, dans la vallée qui remonte à Buzet, Zélie papillonant, essayant de déchiffrer le Croate sur les bâtiments, a accroché sa sacoche sur le chargement d'Adri et s'est retrouvée envoyée dans le bas-côté, herbeux fort heuresement. Juste un petit bobo sur le guidon papillon, on s'en sort bien !
On remonte la vallée jusqu'à Buzet, oui oui on remonte même si Adrien commence à essayer de nous faire croire que c'est une vue de l'esprit, le courant de l'Ivan est bien dans le sens inverse. Ça commence.
Bon après Buzet, promis ça descend, on va vers la mer quand même. Mais après 2/3 lacets et une petite fringale, on regarde la carte et devinez le pot aux roses, il nous reste un peu moins de 1300 m de deniv. || A la recherche du dénivelé perdu ||. La petite route qui devait nous amener dans le parc naturel de Učka est en fait une grosse nationale se trouvant être parfaitement le chemin entre la carrière et le chantier. Un camion-citerne arrose même la route pour éviter la poussière. Les énormes camions nous doublent péniblement pieds au plancher. On déniche une petite table de pic-nic entourée de l'échangeur autoroutier, du pont en construction et de la station service. Idyllique.
Plus que 700 m de dénivelé et 6 km autant vous dire que chez les Croates quand ça monte ça rigole pas !

La route désertée des camions qui bifurquaient plus bas devient vraiment belle, et compense même ses 6 km de danseuse sur le dernier pignon, outch !

On fait le plein d'eau au resto du sommet, trop gentils, arrangeants, il faut juste que l'on s'habitue au fait qu'ici le sourire n'est pas mise.
C'est (enfin) la descente sur la mer, vu l'heure et la tête de la côte en bas : " autant on s'arrête quand on trouve un endroit sympa avant de se retrouver sur la côte d'azur". Mais la forêt est raide et les 2/3 pistes que l'on emprunte pour chercher un spot nous laisse bredouille. On se dit tous les 3 ça y est c'est la nuit ghetos qui nous pend au nez. Et puis non c'est encore pas pour cette fois. Entre 2 décharges, on trouve la clairière qu'il nous fallait !

Séance d'étirements parce qu'on a encore mis nos corps à rude épreuve aujourd'hui. 

Vendredi 7 Octobre.

Descente sur Rijeka, cette fois ça descend vraiment ! C'est wahou, la côte croate qui se dessine sous nos yeux est prometteuse.

Un vendeur de fruits et légumes sur le port nous inspire. Pendant que Camille va essayer de trouver une carte pour son téléphone, (après de longues heures à batailler avec son opérateur, c'est la solution), Adrien et Zélie accomplissent la grande mission de ne repartir qu'avec une seule tête d'ail et pas tout l'étalage. On sympathise avec les vendeurs, on baragouine dans plein de langues mélangées. On repart tout de même avec plus de fruits que ce qu'on en achetés, et oui ils trouvent ça fou que l'on ai fait tout ce chemin à vélo. Il est l'heure de notre café en terrasse, 3 expressos. On se prélassait, heureux d'être ici, lorsque que l'on entend une voix : " c'est vous les français ? ". On se retourne tous les trois, un couple de voyageurs à vélo est juste derrière nous. C'est les vendeurs de mandarines qui on joué les entremetteurs: " vos amis sont partis par là, vite, vite, dépêchez-vous". On commence par échanger nos contacts, puis on se rend compte que nos plans coïncident, ou plutôt nos absences de plan vont dans le même sens. On décide de faire un bout de route ensemble. On suit Céline et Solal direction les îles Croates, on leur a dit que c'était troop beau et mieux que la côte, il n'en faut pas plus pour nous convaincre. C'est l'avantage d'être libre, on a pu saisir cette belle opportunité.

La sortie de Rijeka se fait au milieu des raffineries, mais on débouche sur le petit golf magnifique de Bakar, pic-nic idéal à Bacarak après avoir piqué une tête 😊

On emprunte le pont qui mène sur l'île de Krk ( et oui si chez nous on connaît la lettre muette, ici c'est la voyelle invisible). Cinq vélo ça commence à faire un beau convoi, on prend un peu trop de place sur la route à en croire les quelques coups de klaxon que l'on reçoit.
L'idée c'est de rejoindre Rab et Pag deux îles incontournables. Le ferry se prend dans la ville de Krk pour rejoindre Lopar. On bivouac à quelques kilomètres de l'embarcadère, joyeux repas autour du rechaud à bois de nos nouveaux compagnons de voyages, récits et anecdotes tout ca dans la bonne humeur. Bonne humeur avant que :
Solal regarde les horaires il n'y que deux ferries par jour, un 7h45 l'autre à 18h45. La sentence est sans appel, il va falloir se lever. Après avoir répété trois fois chacun " Wow s'est horrible", on se résigne, acceptons notre sort et mettons le réveil à 6h ! 

Samedi 8 Octobre. 

On se lève il fait encore nuit. Les sangliers ont fait du chahut cette nuit, c'était agité : le vélo d'adri est tombé, cam s'est relevé accrocher ses sacoches en hauteur, Céline et Zélie sont sorties vérifier qu'ils n'étaient pas trop près. On plit la tente mouillée (c'est un euphémisme), décidément...
Le jour se lève doucement lorsque l'on traverse vers Rab, c'est beau la vie qu'on mène.

Ça gargouille, on commence à avoir faim ( et oui on a pas petit-déjeuner, sinon il aurait fallut se lever 1h avant ^^). On avance jusqu'à la vue d'une petite crique en contrebas, une piste en béton à l'air de mener jusqu'à un ponton, on y va ? Ça descend, raide bien sûr on est en Croatie !

Thé et cappuccino au bord de l'eau, baignade dans cette eau limpide qui n'a rien à envier aux Maldives. Les duvets sèchent aux embruns pendant que l'on observe une mante-religieuse.

On reprend la route direction Rab, le quai du port sera parfait pour le pic-nic, c'était bien sûr sans compter les ouvriers qui l'attaquent au marteau piqueur (plutôt l'ouvrier car les deux autres l'observent les bras croisés mais ça ne change rien au bruit). L'après-midi on part à la découverte du côté de l'île plus sauvage. On suit une piste cyclable au bord de l'eau, c'est incroyable mais comme dit Adrien la chute est sévère.

Finalement c'est une autre presqu'île qui nous inspire, on emprunte une longue piste conseillée par des Allemands.

Après un peu de route, on jette notre dévolu sur une piste qui doit bien descendre vers une belle plage, sans prêter aucune attention aux dizaines de panneaux : réserve intégrable camping interdit. Mais ça valait le coup, à part le "date" que l'on fait fuir, la crique est déserte. La baignade au coucher de soleil, les couleurs du ciel, c'est ce que l'on était venu chercher. Mis à part les 2/3 frayeurs des bateaux passant au large que l'on a pris pour des gardes cotes, c'était idyllique.

Super repas au coin du réchaud, on fait même des bananes à la poêle qui je cite sont le meilleur dessert en bivouac que Solal et Céline n'ait jamais mangé. On va devenir les boss de la cuisine au réchaud :)
Chacun a rejoint son hamac pour une bonne nuit de sommeil !!!

Dimanche 9 Octobre.

Grasse-matinée jusqu'à 8h34. Cette nuit les hamacs ont tenus leur promesse de someil de qualité. On émerge doucement, Adrien est déjà aller se baigner : c'est les vacances là... P'tit déj avec le décors de cinéma de la veille, le soleil en plus, on aurait presque du mal à partir dis donc ! 

Mais quand faut y aller, faut y aller, alors on enfourche nos bolides bien chargés pour regrimper les 3 km de piste qui nous séparent du bitume. La montée passe plus vite que prévu et nous voilà lancés en direction de l'extrême sud de notre petite Île, que l'on traverse en une heure. L'arrivée sur le port est assez impressionnante, on descend une route de plus en plus raide au milieu d'un paysage de rocailles blanches et aride au possible, plongeant droit sur la mer bleue turquoise. Pas pire. 

Premier Ferry de la journée, retour sur la côte. Depuis le pont du bateau on peut admirer les montagnes qui dominent la mer, grandes face de ce calcaire gris clair striées par la les vents et les embruns. On débarque sous un vent à décorner les taureaux de camargue, les bourrasques décident presque plus que nous de la direction empruntée par nos montures, forçant sur les sacoches avant avec insistance.

La remontée jusqu'à la route qui longe le bord de mer est une belle épreuve, mais les 15 km qu'il nous reste pour rallier le port suivant semblent s'étaler sur plus... On y arrive finalement, prenant notre mal en patience et se répètant sans cesse que "ok c'est vraiment super chiant mais le paysage est incroyable". Et c'est vrai que c'est fou cette vue sur la mer les îles depuis notre balcon surplombant !

Redescente express sur le port de Prizna (les pentes à 12% ça fait des dénivelés efficaces). On arrive en bas affamés (il est 14h15 et on n'a qu'une poignée de gâteaux sec dans le ventre) avec l'espoir de trouver un endroit pour manger (eh oui c'est dimanche, on a encore bien anticipé l'entourloupe...). La cahute à hot-dog fera l'affaire. On y fait la rencontre de trois Slovènes joviaux (et sans doute un poil imbibés de bière) qui, fascinés par les kilomètres engloutis depuis notre départ, offre la tournée de Bière. 
Ouch. La pinte à midi avec le soleil et le ventre vide nous couche assez aisément, on rigole bien, de toute façon en sortant c'est ferry, puis 9km pour trouver un camping donc tranquille !

Débarquement sur l'île de Pag. Ou plutôt sur un monticule des mêmes caillasses que le matin, entre lesquelles quelques courageux moutons semblent encore trouver de quoi subsister. C'est beau, lunaire, on se croirait déjà dans les déserts rocheux d'Iran. 

En haut de la montée le paysage change avec la protection de cette première face de l'île. Le reste de la terre qui s'étend devant nous semble à l'abris du vent qui ronge les rochers blancs, et la végétation y reprend timidement ses maigres droits. 

À la recherche d'un camping, on tente un appel au "Camp Sugar". L'homme qui nous répond est surpris, commence par nous expliquer que son camping est fermé car la haute saison est terminée, puis risque un "maybe you could still come, you would be alown in the campsite". Ravis on avale les 15km restants et ... Voilà ! On est "alown in the campsite", et c'est d'ici qu'on vous écrit ces quelques lignes (oups c'est long hein?) !

L'eau des robinets y est légèrement salée alors on va voir un peu soif avant que les magasins ne rouvrent demain mais on est pas mal installés, douchés, et le propriétaire à embarqué notre linge sale pour le faire laver chez sa mère (oui oui, vous avez bien lu), donc on n'est finalement pas trop à plaindre !

Bisous à la Croates et un peu salés,

Xoxoxo

PS: ne prêtez pas trop attention aux marques de bronzage, on va pourvoir rattraper ça maintenant que l'on est sur la côte ! 

 

English version:

Monday. We wake up and pack quickly, pulled by the desire of a breakfast in the city center of Trieste. The coffee on which we throw our devotion does not propose the famous Italian cioccolato but the pastries are at the height of the gurgling of our stomachs. A kiss on the forehead of Damien and here he is left for the station, direction the valley of the socca for other adventures. Thank you for the aspi' and the good mood!

 After a full of shopping in the city we try the exit of the city, badly assured because Adrien crossed a couple of cyclists who had already tried to pass in Slovenia twice and without success, claiming "not to have found the road". Let's go... In any case we find it, and at the first attempt! Passage of our second customs post, abandoned. 

 

Here the cycle tracks are sacrement well marked! We follow the eurovélo 8 at the edge of the water, in the green hills and the vineyards all the day, until Lucja. We find there a not expensive (but a little wet) camping where to make a pause of one day. 

 

 

Tuesday. Break. Today we decompress. 

Cam works on his prototype of cover of guitalele (photos to come, it is not finished yet), Adri costs a pocket of camera to his front bag and Zélie paints the view of the quay from where all swim. It is a break of the rhythm which becomes important for us, and we leave it recovered of aplomp.

 

 

Wednesday. It is restarted, today we cross the Croatian border, we leave Europe! Right? Ah yes, not at all in fact, quick verification: the country entered the EU in 20XX... The geo nerds ...

Fin-ready at 10:20 am in the camp-site, we take off at the bottom of ball. Before making a complete half-turn after 15 min of bicycle in the exact opposite direction to that of the bicycle track. This time it is good, we pass again in front of our place of camping and we put back wisely to follow the euro bike 8, as two days earlier, and it until the post of border which we cross without nobody pays attention to us (well yes of the blow, since we remain in the EU). Almost disappointed not to have to show our passports still empty of any stamp, we sink in the Croatian lands by leaving the cycle tracks and the seaside. 

First of all, small course of basic Croatian by Adrien (and his telephone fixed to the handlebar): "Hello"="Dobrojutro", "Thank you"="Hvala", "1, 2, 3"="Jedan, Dva, Tre", the 4 we forgot but the 5 is easy = "Pet".

 

The "big road" followed the first kilometers after the border post quickly gives way to smaller roads with asphalt whitened by the limestone and the sun, the surrounding vegetation frankly reminds us of the Corsican scrubland or the Cevennes and Provencal garigue. A car overtakes us every 10 minutes, the silence is back, it makes room in the head to let the thoughts run, and to realize that we are really here. 

 

From small village to green pastures with red earth, we end up filling our water reserves in Oprtalji (no no, no typo here). The bivouac is found in the descent of the pass which follows the village, hidden in the forest of pines. We settle down early, put a bathroom in a corner, the hammocks in another one and the tent between the two (eh yes it is necessary to dry it every evening, considering that we fold it wet of dew and condensation... that embarrasses a lot Camille - who writes these lines besides - and it is necessary to express it then you will not cut it either by reading this). 

 

Objective of the evening: 1st night in hammock! We go out one after the other rolled up in our comforter, a caremat' under the buttocks. It remains a partial success, we will be satisfied with a survivor (one in fact) on the three in the morning... Cam and Adri returned to put themselves in the dry in the tent after having had the buttocks humidified by the condensation or the dew (the mystery remains whole). To be done again without letting the mattresses get wet in the evening! 

 

Thursday. Today we go down to the sea, announces Adrien who had looked at the itinerary. Too happy of a so beautiful perspective, we attack the descent to all berzingue. We attend the first real fall, in the valley which goes up to Buzet, Zélie butterflies, trying to decipher the Croatian on the buildings, hung its satchel on the load of Adri and found itself sent in the low side, grassy fortunately. Just a small boo-boo on the butterfly handlebar, we manage well! 

We go up the valley until Buzet, yes yes we go up even if Adrien begins to try to make us believe that it is a sight of spirit, the current of the Ivan is well in the opposite direction. It starts. 

Well after Buzet, promised that it goes down, we go towards the sea anyway. But after 2/3 laces and a small hunger, we look at the map and guess the pot aux roses, it remains us a little less than 1300 m of deniv. || In search of the lost difference in height ||. The small road which was to bring us in the natural park of Učka is in fact a big national road being perfectly the way between the quarry and the construction site. A tanker truck even waters the road to avoid the dust. The enormous trucks pass us painfully feet to the floor. We unearth a small table of picnic surrounded by the highway interchange, the bridge in construction and the gas station. Idyllic. 

More than 700 m of unevenness and 6 km as much to say you that in Croatian when that goes up that does not laugh! The deserted road of the trucks which forked lower becomes really beautiful, and compensates even its 6 km of dancer on the last pinion, outch! 

We fill up with water in the restaurant of the summit, too nice, accommodating, it is just necessary that we get used to the fact that here the smile is not put. 

It is (finally) the descent on the sea, considering the hour and the head of the coast down: "as much we stop when we find a nice place before being on the coast of azure". But the forest is steep and the 2/3 tracks which we borrow to look for a spot leaves us empty-handed. We say to ourselves all 3 that it is the night ghetos which hangs on our nose. And then not it is still not for this time. Between 2 dumps, we find the clearing which we needed! 

Session of stretching because we still put our bodies to hard test today.

 

Friday. Descent on Rijeka, this time it really goes down! It is wahou, the Croatian coast which takes shape under our eyes is promising. A fruit and vegetable seller on the port inspires us. While Camille is going to try to find a card for his phone, (after long hours to fight with his operator, it is the solution), Adrien and Zélie accomplish the big mission to leave only with one head of garlic and not all the display. We sympathize with the salesmen, we gabble in full of mixed languages. We leave all the same with more fruits than what we bought, and yes they find that crazy that we made all this way in bicycle. It is the hour of our coffee in terrace, 3 expressos. We basked, happy to be here, when we hear a voice: "it is you the French? ". We turn over all three, a couple of travelers with bicycle is just behind us. It is the sellers of mandarins who played the matchmakers: "your friends left by there, quickly, quickly, hurry up". We begin by exchanging our contacts, then we realize that our plans coincide, or rather our lack of plan go in the same direction. We decide to make a part of road together. We follow Céline and Solal towards the Croatian islands, we told them that it was too beautiful and better than the coast, it does not need more to convince us. It is the advantage to be free, we could seize this beautiful opportunity. The exit of Rijeka is made in the middle of refineries, but we emerge on the small magnificent golf of Bakar, ideal picnic in Bacarak after having taken a head 😊

One borrows the bridge which leads on the island of Krk ( and yes if at home one knows the dumb letter, here it is the invisible vowel). Five bicycles that begins to make a beautiful convoy, we take a little too much place on the road to believe the few blows of horn that we receive. 

The idea is to join Rab and Pag two inescapable islands. The ferry is taken in the city of Krk to join Lopar. We bivouac a few kilometers from the pier, happy meal around the wood stove of our new travel companions, stories and anecdotes all in good mood. Good mood before :

Solal looks at the timetables there are only two ferries per day, one at 7:45 am the other at 6:45 pm. The sentence is without appeal, it will be necessary to get up. After having repeated three times each one "Wow is horrible", we resign ourselves, let us accept our fate and let us put the alarm clock at 6 am!

 

Saturday. One gets up it is still dark. The wild boars made some heckling this night, it was agitated: the bike of adri fell, cam got up to hang his bags in height, Céline and Zélie went out to verify that they were not too close. We fold the wet tent (it is a euphemism), decidedly... 

The day rises slowly when we cross towards Rab, it is beautiful the life which we lead. That gurgles, we begin to be hungry (and yes we did not have breakfast, otherwise we would have had to get up 1 hour before ^^). We advance until the sight of a small creek below, a concrete track seems to lead to a pontoon, we go there? That goes down, steep of course we are in Croatia! Tea and cappuccino at the edge of the water, swimming in this limpid water which has nothing to envy to the Maldives. The comforters dry in the sea spray while we observe a mantis-religious. 

We take again the road direction Rab, the quay of the port will be perfect for the picnic, it was of course without counting the workmen who attack it with the jackhammer (rather the workman because the two others observe it the crossed arms but that does not change anything in the noise). In the afternoon we leave to the discovery of the side of the island more wild. We follow a cycle track at the edge of the water, it is incredible but as Adrien says the fall is severe. Finally it is another peninsula which inspires us, we take a long track advised by Germans. After a little of road, we throw our devotion on a track which must go down well towards a beautiful beach, without paying any attention to the tens of panels: reserve integrable forbidden camping. But it was worth it, except the "date" that we make flee, the creek is deserted. The bathing in the sunset, the colors of the sky, it is what we had come to look for. Apart from the 2/3 frights of the boats passing to the wide that we took for coast guards, it was idyllic. Super meal at the corner of the stove, we even make bananas in the frying pan which I quote are the best dessert in bivouac that Solal and Céline never ate. We are going to become the bosses of the kitchen to the stove :) 

Everyone joined his hammock for a good night of sleep!

 

 

Sunday. Early morning until 8:34 am. This night the hammocks held their promise of someil of quality. We emerge slowly, Adrien is already going to bathe: it is the vacations there... P' tit déj with the decor of cinema of the day before, the sun in more, we would have almost of the evil to leave thus say! 

 

But when it is necessary to go, it is necessary to go, then we ride our well loaded cars to climb again the 3 km of track which separate us from the bitumen. The rise passes more quickly than foreseen and here we are launched in direction of the extreme south of our small Island, that we cross in one hour. The arrival on the port is rather impressive, we go down a road more and more steep in the middle of a landscape of white and arid rocks, plunging right on the turquoise blue sea. Not worse. 

 

First ferry of the day, back on the coast. From the deck of the boat we can admire the mountains which dominate the sea, big faces of this light gray limestone streaked by the winds and the sprays. We disembark under a wind to decorate the bulls of camargue, the gusts decide almost more than us of the direction taken by our mounts, forcing on the front panniers with insistence. The ascent until the road which skirts the seaside is a beautiful test, but the 15 km which we remain to join the following port seem to spread out on more... We arrive there finally, taking our pain in patience and repeating ourselves unceasingly that "ok it is really super boring but the landscape is incredible". And it is true that it is crazy this view on the sea the islands since our overhanging balcony!

 

Express descent on the port of Prizna (the slopes to 12% that makes effective unevenness). We arrive down hungry (it is 14:15 and we have only a handful of dry cakes in the belly) with the hope to find a place to eat (eh yes it is Sunday, we still anticipated well the trick...). The hot-dog hut will do the trick. We make there the meeting of three jovial Slovenians (and undoubtedly a hair soaked with beer) who, fascinated by the swallowed kilometers since our departure, offer the round of Beer. 

Ouch. The pint at noon with the sun and the empty belly puts us down rather easily, we laugh well, anyway by leaving it is ferry, then 9km to find a camp-site therefore quiet!

 

Landing on the island of Pag. Or rather on a mound of the same pebbles as in the morning, between which some courageous sheep seem to still find something to live on. It is beautiful, lunar, one would already believe oneself in the rocky deserts of Iran. 

 

At the top of the climb the landscape changes with the protection of this first face of the island. The remainder of the ground which extends in front of us seems to be sheltered from the wind which eats away the white rocks, and the vegetation takes again timidly its thin rights there. 

In search of a camping, we try a call to the "Camp Sugar". The man who answers us is surprised, begins by explaining us that his camping is closed because the high season is ended, then risks a "maybe you could still come, you would be alown in the campsite". Delighted we swallow the remaining 15km and... Here is! We are "alown in the campsite", and it is from here that we write you these few lines (oops it is long eh?)!

 

The water of the taps is slightly salty there so we are going to see a little thirst before the stores reopen tomorrow but we are quite well installed, showered, and the owner has taken our dirty laundry to make it wash at his mother's (yes, you read well), so we are not finally too much to complain!

 

 PPS : This english version has been translated with Deepl, otherwise it would have taken us sooooo long to rewrite it all... Please excuse us if you find any mistake in it 🌻