AZ : Ski de Printemps !

Cette semaine, après hold up de poudreuse dans le caucase, on reprend la route avec le printemps qui arrive sérieusement. Ça fait du bien de voir des petites fleurs et d'entendre les oiseaux qui chantent! 

 

Lundi 20, Mardi 21 et Mercredi 22. On a décidé de passer trois jours à Gudauri (à quelques dizaines de kilomètres de la frontière Russe), pour les conditions de ski on ne s'attend à pas grand chose à cette époque. Mais le Caucase reste tout de même plus enneigé que les Alpes. Le premier jour, c'est brouillard et neige toute la journée, on ne voit rien mais au moins la neige est pas si pire.

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Le lendemain, malgrés le porridge un peu trop salé (Zélie en a versé au moins 50g pensant que c'était du sucre...) la journée est incroyable ! Le temps est clair et il a neigé toute la nuit, les photos parlent d'elles-mêmes. La station est vraiment magnifique entourée de ces 5000. Pas mécontents de pouvoir faire quelques photos pour vous faire baver.... Heu profiter, profiter !

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Le dernier jour les jambes sont moins lourdes et les sensations reviennent, on est vraiment heureux d'avoir pu skier dans cet environnement extraordinaire.

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Jeudi 23 mars. Contents de nos trois jours de glisse, on rentre à Tbilissi en stop. On fait le trajet dans une berline coupé sport conduit par un vieux papy géorgien qui écoute du bob Marley à fond. Croyant jusqu'au bout des doigts il se signe en passant devant chaque église (même si on préférait quand il gardait les deux mains sur le volant). En sens inverse des centaines de camions attendent sur la route pour passer la frontière Russe (ils sont bloqués en bas de la vallée pour ne pas encombrer les lassés plus haut). L'après midi à Tbilissi on se balade dans le marché au puces où l'on trouve toutes les reliques imaginables de la période soviétique : masques à gaz, passeports militaire, machines à écrire, tampon d'administration.

20230324_170258.jpg, mars 2023regardez les pin's qu'on a trouvé : critérium du vercors !

Vendredi 24 mars. Ce midi on va manger avec Aloïs, un français qui vit à Tbilissi depuis un an et qui a plein de choses à nous apprendre sur ce pays. On se retrouve autour de Khinkalis ( sorte de gros raviolis en ballotin à la vapeur, c'est pas mauvais au passage) pour un petit cours d'histoire de la Géorgie ! C'est alors que l'on apprendra qu'un oligarque Russe influence lourdement le gouvernant actuel, ancien premier ministre il s'était rendu compte qu'il n'avait pas besoin de ce poste pour diriger le pays. Il nous a alors parlé de la deuxième guerre d'Ossétie du sud et d'Abkhazie en 2008, où les Russes on attaques ces régions qui ne se trouvent qu'à une cinquantaine de kilomètres de la capitale Georgienne. Nous on en avait pas trop entendu parlé mais j'imagine que pour ceux qui avaient un peu plus qu'une dizaine d'années à cette époque là savent de quoi on parle :). A cette époque l'Ukraine s'était positionnée en faveur de la Géorgie, et avait reçu de nombreuses sanctions économiques de la Russie. Aujourd'hui l'Ossétie du sud et l'Abkhazie se déclarent indépendantistes, la Géorgie n'a plus de contrôle dessus, mais elles ne sont pas indépendantes de la Russie qui a érigé une frontière entre ces régions et le reste de la Géorgie. Lorsque la Russie envahit l'Ukraine en 2022, la Géorgie prend peur et n'ose se positionner, son gouvernement n'étant pas affranchi de la Russie. La Géorgie n'a pas fermé ses frontières avec la Russie par exemple. Actuellement de nombreux réfugiés russes fuyant la mobilisation générale arrivent en Géorgie, ceux sont globalement des richesses moscovites qui entraînent une importante hausse des prix de logement par exemple en Géorgie. Les géorgiens ne voient pas d'un très bon œil l'arrivée de tous ces russes qui ne savent même pas ce qu'il s'est passé en 2008...

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Enfin voilà après un repas très intéressant, on part fouler une dernière fois les rues de Tbilissi avant notre départ. Notre dernière soirée au Bro bro hostel se termine par une course de trottinette avec Mustafa et Tamara (l'une des deux gérante).

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Après des au revoir déchirants on part se coucher. 

Samedi 25 mars. On se remet en selle après presque deux semaines. On sait que 25 km d'agglomération nous attendent alors on est pas très pressés.

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Il fait beau et chaud, on aperçoit les premiers bourgeons sur les arbres, les premières fleurs tapissent les champs et les branches, on sent que c'est le printemps et on est contents de l'accueillir. On roule jusqu'à 17h30, c'est l'avantage d'avoir gagné des heures de jour. On s'arrête près d'un Aqueduc, en se disant qu'au milieu de ces plaines désertiques on attirerait moins le regard si l'on était près de quelque chose. Ça tombe bien on reçoit les premières gouttes de pluie. Vite, vite monter la tente pour se faire un abri. Mais voilà l'arceau central nous éclate entre les mains, l'une des réparations de Camille d'Ören vient de lâcher.

Donc petit topo de la situation :
- chambre intérieure montée à la merci des intempéries
- pluie qui s'intensifie.


Okay on a des réparations, on s'attelle à la tâche, et on s'en sort pas si mal, bien que Zelie ai lâché l'élastique (celui a l'intérieur de tous les tubes de l'arceau) envoyant ainsi en feu d'artifice tous les tronçons... Heureusement qu'il ne pleuvait pas à verses. On monte le tarp, et le temps qu'on se mette à cuisiner notre petit dhal, bah il s'arrête de pleuvoir. On va se coucher à 21h on est bien claqué faut dire. 

Dimanche 26 mars. Après 11h de sommeil, on se réveille tranquillement. Ce matin on doit parcourir les 30km qui nous séparent de Gori, ville natale de Staline où l'on a décidé de visiter le musée à son effigie. On finit la traverser de notre plateau attaquée la veille. Un petit pincement, ce matin on roule soleil dans le dos, on roule bien vers l'ouest !

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En 1h15 on englouti tous ces kilomètre, le plat descendant et le vent dans le dos ça a du bon. On grignote un petit pic-nic, on attise la curiosité, et plusieurs touristes et locaux viennent nous aborder. On découvre la maison où Staline est né, le peignoir qu'il a porté, son premier bureau, le cendrier qu'il a utilisé ... jusqu'ici le culte de la personnalité ne fait pas défaut. On a pu y observer de nombreuses statues et lire son éloge par les autres. De sa naissance à sa mort sa vie y est retracée entièrement. A la fin on a dégoté une petite salle qui replace quelques éléments dans leur contexte, la grande terreur, et les conflits post-sovietiques. On est restés un peu bête quand même...
On a repris la route pour finir la journée. Mais comment est-il possible qu'en 2h de temps, qu'en un repas de midi et une visite de musée, le vent ai pu tourner à ce point ? Le vent qui nous poussait fort dans le dos ce matin, est bien de face cet après-midi et si rationnellement on ne savait pas qu'on avançait on penserait reculer ... on a trouvé un petit lieu de bivouac tout paisible à l'instant où l'on ressentait les premières gouttes de pluie.

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On a pu manger au sec et l'on vient de rentrer à l'instant se mettre à l'abri pour dormir, accompagné du petit bruit des gouttes sur la toile de tente.

 

Les 10 mots : 

Ski - poudre - gavage - stop - route où l'on risque notre vie à chaque virage - Marché aux puces de Tbilissi - combat de trottinette - se remettre en selle - bivouac sous la pluie - Staline 

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