AZ : À l'est toute !

Du beau vélo au programme cette semaine, relier les capitales de la Géorgie et de l'Arménie. On a également atteint le point le plus à l'est de ce voyage, nouvelle accueillie avec une certaine différence d'enthousiasme selon les points de vue. Moment légèrement teinté de mélancolie pour nous,  plutôt joyeux de l'autre côté du méridien 30°, mais on rentrent pas directement maman ;) !

 

Lundi 6 mars.

On a fait quoi déjà lundi zélie ?
Eh bha visite d'Amsterdam !

C'est pas tout à fait ça mais à quelques choses près on s'y retrouve ! Visite de la ville et de la citadelle, pour prendre un peu de hauteur. Puis restaurant asiatique le soir, on a bien le droit au bout d'autant de temps Nan ? 

Mardi 7 mars. On part en direction de Yerevan (capitale de l'Arménie) avec Daniel (un cycliste allemand de 20 ans) que l'on a rencontré à l'auberge et qui avait le même planning que nous. La sortie de la ville se fait sans trop d'encombre avec un vent de face tout de même pénible. La route n'est pas magnifique et le trafic est plutôt dense, mais le beau temps nous donne le smile, on est tous en short T-shirt.

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Le midi premier pique-nique depuis bien longtemps, ça fait du bien de prendre le temps au soleil. On se fait offrir le thé dans un espèce de restaurant/dansant de bord de route, on obtiendra de planter nos tentes dans le champs derrière le baptiment. Accès à l'eau et toilette c'est parfait.

Mercredi 8 mars.

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Ce matin, il ne nous reste que 5 km en Géorgie avant de passer la frontière. Cette fois ça ne rigole vraiment pas !

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Côté arménien les douaniers sont vêtus de grands imper marron de chapkas et de bottes de cuirs. Tout est suspect : zélie ne parle pas bien allemand, Adrien a une carte de la Turquie, Daniel ne sait pas combien de jour il veut rester. Après quelques vérification d'usage nos passeports sont tamponnés d'un nouveau trophé. Cette fois la frontière ne semble pas très marqués entre ces deux pays de l'ex union soviétique. Sur cette route qui remonte le long d'une rivière nous sommes doublés par de nombreux poids lourds. On rêve tous les trois d'une pause quand des ouvriers en train de manger nous hélent. Ils font griller des brochettes de cochons et des pommes de terres au feu de bois.

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C'est tout simplement délicieux, on partage ce repas assis sur les coffrages du futur mur en béton qu'ils sont en train de faire. Après un café (et 3 verres de Vodka pour Daniel) nous pouvons reprendre la route.

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On s'y prend un peu tard pour rechercher notre bivouac, on est déjà dans l'agglomération... On repére de loin une grande propriété de l'autre côté de la rivière. Adrien part alors demander s'il est possible d'installer la tente pour la nuit, et ils acceptent sans même hésiter une seconde. Il faut traverser un pont suspendu, puis emprunter des passerelles le long d'une falaise avant d'arriver sur le terrain.

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Ce soir on dort dans le potager au milieu des arbres fruitiers. Après un café et des petits gâteaux maisons !

Jeudi 9 mars. Repaquetage un peu lent ce matin, le ciel maussade et la remontée interminable qui nous attend aujourd'hui ne nous motivent pas plus que ça ! On quitte notre petit coin de paradis un sac de pommes et de chocolats à la main. On y va quoi ! Les uns derrière les autres on parle pas trop, on appuie sur les pédales et on à l'impression d'être nuls.

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Après 2h de rude labeur on décide de s'arrêter boire un petit thé. C'est la désillusion, Daniel espérait que l'on ne soit plus qu'à 15km de Vanadzor (ville à 40km de notre lieu de bivouac du matin), et en fait on n'avait parcourus que 15 km ... ce n'est pas qu'une impression, aujourd'hui on est vraiment nuls ! On repart sous une petite pluie éparse qui finira par se tarir heureusement. Dans une montée on fait une pause pic-nic des plus bucoliques !

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Il est 16h quand on atteint enfin Vanadzor, on change un peu d'argent pour obtenir des Drams (nouvelle monnaie hehe, vous avez déjà eu un billet de 20 000 dans les mains vous ?). On remplit les poches à eau à la caserne des pompiers locale.

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Et on se trouve un magnifique spot de bivouac à la sortie de la ville. On a même le droit aux lumières du coucher de soleil sur les montagnes c'était beau !

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Après 46 km ben on était cuits alors on est allés se coucher, en même temps on a fait pas mal de deniv mine de rien !

Vendredi 10 mars. Ouaiiii il fait troooop beau ! Ça nous donne envie de sortir des tentes, un porridge pomme cannelle banane et nous voilà enfourchant nos becanes, terminer l'ascension de la veille. Avec le jus du matin c'est fait en moins de deux.

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On se retrouve au col et on plonge dans cette grande vallée ensoleillée. Les montagnes blanches en altitudes, les troupeaux qui paissent, les petits villages à l'adret (photo digne d'une lecture de paysage #AMM). Une grande descente nous attend, enfin après ces jours de montées interminables. On lâche les chevaux et on profite de ce paysage qui défile devant nos yeux, conscients que l'on roule dans les montagnes Arméniennes qui comblent nos attentes, si loin de la maison. On fait un plein de courses à Dilijan et puis on attaque notre dernier col avant Yerevan, mais pas des moindre, puisqu'il monte à 2200m d'altitude, juste au-dessus du lac de Sevan. On le sait on arrivera pas en haut ce soir, on doit la jouer tactique, avancer suffisamment mais ne pas monter trop haut pour avoir un bivouac temperaturement parlant acceptable. On déniche le spot de rêve dans une épingle à 1700m, au soleil, vue panoramique, ça régale ! Petit feu de bois permettant même une petite veillée lecture et au lit !

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Samedi 11 mars. Adrien se fait réveiller par la pluie qui tombe au goutte à goutte sur la tente. Quand Zélie ouvre un œil elle ne comprend pas trop sa tête déprimée, enlève un boule-quies (et ouais les gars ont ronflés cette nuit), et comprend mieux... un bon coup de vent laisse place au soleil pour notre plus grand bonheur (si c'est soit vent soit pluie alors on choisit vent). Daniel n'aurait jamais su qu'il avait plu, l'avantage de dormir un peu plus le matin sans doute !

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On se met en selle, une épingle sur deux vent de face, une sur deux vent de dos.

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On prend une petite route qui nous permet d'échapper à un long tunnel et au trafic intense que l'on se coltine depuis trop longtemps, ça fait un bien fou. On a même le droit de rouler un peu dans la neige !!!

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On traverse un village où on a l'impression que le temps s'est arrêté à l'époque de l'urss.

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Après s'être fait attaqués par une demi-douzaine de chiens de la casse, la route devient enfin tangentielle, cesse de grimper et nous permet de découvrir le lac de Sevan qui se dessine devant nous à chaque coup de pédale. A chaque sommet c'est notre moment préféré, lorsque que la route s'aplatit peu à peu pour nous laisser entrevoir la suite.

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Elle plonge sur lac et on descend bouche bée jusqu'à lui. On le contourne en direction de la ville de Sevan, sur cette portion plate le vent de face se fait bien ressentir. Et voilà on a passé le point le plus à l'est de ce voyage, non sans un petit pincement au cœur, c'est comme si on rentrait à partir de maintenant, pas vraiment parce qu'il nous reste tellement de choses encore, mais tout de même c'est le virage de la grande boucle. C'est affamés que l'on trouve des légumes et du poissons au barbecue pour notre plus grand bonheur. On se rend à l'hostel que Ben nous a conseillé (notre petit deutsch qui a repéré la route pour nous il y a 2 semaines). Petite bière locale (pas pire soit disant passant), butturnet et pancakes pour notre dernière soirée avec Daniel. 

Dimanche 12 mars. Le vent a soufflé toute la nuit, souffle encore et on le sait il n'est pas dans le bon sens ... 67km nous sépare de Yerevan, ce seront 67km de vent de face ! On part de l'hostel résigné à s'en prendre plein la figure. On est pas déçus, les 6 premiers kilomètres sont un calvere, on se demande chacun dans notre tête si on va réellement arriver à Yerevan aujourd'hui. Puis ça devient plus roulant, ou s'y habitue on sait pas bien ...
On prend une plus petite route qui nous sauve du trafic incessant, on traverse les steppes qui dominent la capitale, les monuments du bord de la route sont estampillés d'une faucille et d'un marteau.

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26km de zone urbaine nous sépare de la pansion que l'on a réservée. Heuresement ce n'est que de la descente et derrière les immeubles pas de vent !!

P3123607.JPG, mars 2023c'était notre route --> ça nous a valu un petit détour ^^
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Le mont Ararat se dessine au loin, le paysage est une nouvelle fois unique. Cette ville aux teintes ocres et marrons et cette imposante masse blanche en arrière plan.

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Aujourd'hui on mange notre shawarma de midi à 18h, le cerveau vidé de toute once de réflexion par ce vent incessant, mais contents d'avoir à découvrir cette nouvelle ville !

 

Le résumé en 10 idées : 

Arménie - vent de face - cochon grillé - montéssss - retour du pic-nic - passage à niveau pas trop à niveau - tout à l'est - bivouac 5 étoiles - lecture de paysage - capitale !

 

 

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