C'est l'été en Janvier

C'est le mois de janvier pourtant sur la côte on a du mal à se croire en hiver. On profite de ces dernières semaines sur la côte, on le sait dans les terres ça ne sera pas la même... Notre expérience à Pamukkale donne un léger aperçu de ce climat continental qui nous attend ... 

Lundi 23 janvier. Le soleil éclaire les tentes autour de 8h45, privilège de ceux qui acceptent de grimper avant de dormir, malgré leurs cuisses fatiguées. La vallée à nos pieds est encore baignée de brume et à l'ombre des petites montagnes qui la ferment au sud. Brrr... Ici, Camille et Achille font chauffer le thé du matin et sortent le petit-déjeuner pendant que les deux marmottes profitent de leur dernières minutes de sommeil. Il fait frais, mais on sent déjà que le soleil ne va pas laisser les choses en plan. En effet, quelques quarts d'heure plus tard on repart en short et t-shirt. L'objectif premier de la journée est de rejoindre la mer. On coupe à sa base la péninsule de Bodrum, à travers les petites montagnes couvertes de pins parasols, c'est jamais plat, jamais monotone. Après une dizaine de kilomètres, on s'arrête au bord de la route pour prendre un çay et terminer la publication du billet de la semaine tout juste terminée. Eh oui, c'est du job de vous tenir au courant ! 

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On repart avec en tête d'aller jusqu'au prochain restaurant de bord de route pour y trouver de quoi manger à midi, car il est déjà 13h avec tout ça... Une petite heure plus tard, en haut d'une petite montée (parmi taaaant d'autres), on se regroupe pour poser les termes de la crise qui se dessine de plus en plus évidemment : il n'y a rien pour s'arrêter, les villages sont minuscules. La prochaine opportunité pour trouver du carburant à cuissots c'est Ören, la ville au bord de l'eau que nous visions, et c'est à 23 kilomètres encore. Avec du dénivelé. Booon ! On prend notre mal en patience, nez dans le guidon, ignorant les grognements de plus en plus explicites de nos estomacs : prochain arrêt, Ören. Ça monte, redescend pour mieux remonter, puis, au bout d'un faux-plat descendant et après le passage de la centrale à charbon, la mer. On suit un convoyeur de combustible sur une demi douzaine de kilomètres avant d'arriver à Ören. Enfin ! Sur nos vélos, on se prends à rêver de Pidés, Gözleme, et autres spécialités locales du genre à mettre l'eau à la bouche. On est peut-être même allés jusqu'à exprimer nos envies tout haut, et, à l'angle d'une rue où l'on hésite sur la direction à emprunter, un homme nous montre la voie : "Burda, Gözleme !" Ces indications auront été plus efficaces que nos flairs, et 50 mètres plus loin on arrive devant un jardin ombragé d'oliviers, dans lequel sont disposées tables et chaises d'un petit restaurant. "Gözleme var ?" (Y a-t-il des Gözleme ?) "Evet !"(Oui). Il ne nous en faut pas plus, on court s'asseoir. La dame qui a répondu par l'affirmative revient nous voir, nous demande d'où l'on vient, nous souhaite la bienvenue et nous invite à commander. On demande une série de ces grandes galettes/crêpes fourrées et du çaï, il est 15h30 bien tassé, et nos ventres crient FAMINE.  L'adresse est bonne, on mange drôlement bien et l'accueil est chaleureux. On termine par une série de Baklavas qui valent eux aussi le détour par Ören, et l'on se lève pour repartir. Fadime (c'est son nom) nous souhaite un bon voyage et nous offre 4 mandarines : "dırt Arkadaşlar, dırt Mandalina"(4 amis, 4 mandarines). Un petit éclairage sur les idées qui nous traînent dans la tête s'impose : Depuis l'échec du projet voile à Çesme, nous avions réfléchi à d'autres idées d'activité à faire ensemble avec la cagnotte des copains. Il ne fallait pas trainer, l'heure des séparations approche à grands pas et notre passage hors saison ne rend pas les choses facile... L'une des options est un vol en parapente au dessus du Golf de Gökova, au sud-est de Bodrum. On a vu que ça se fait. Reste à compter sur la chance pour que les conditions de vol soient au rendez-vous quand on arrive, et pour que les structures qui proposent de voler soient ouvertes !  En arrivant, nous avons pu voir voler deux parapentes déjà, alors l'espoir à poind. On a vu qu'il existe un local où trouver ce que l'on cherche au bord de l'eau, à Ören. Sans forcément trop y croire encore, on s'en approche. Il est 16h30. Deux hommes nous voient et s'avancent pour nous saluer, demander d'où l'on vient, comment on va et nous souhaiter la bienvenue. La traduction sera assurée par un intermédiaire au téléphone, on nous propose de camper ici même, sur la zone d'atterrissage, et nous indique même les toilettes 100m plus loin. Bon ça commence sacrément bien, l'endroit est vraiment chouette, au bord de l'eau, il ya des douches pour se rincer du sel de mer, on prend ! Mais c'est pas pour ça qu'on est venu vous voir... "Voler ? Aaaah mais venez de manquer le créneau du siècle les jeunes ! Aujourd'hui c'est incroyable, mais vous arrivez un peu tard ! Je vais me renseigner sur les conditions de demain si vous voulez." Oooh... La déception s'invite, même si on ne s'attendait à rien... Mais là-dessus un autre pentiste atterri derrière nous et annonce la bonne nouvelle : le temps est stable, ça décolle encore de là-haut. "We can take 2 of you right now" nous dit-on. Un battle de chi-fou-mi plus tard, les victorieux Achille et Camille foncent enfiler un pentatlon et une veste, puis sautent dans la voiture qui vient d'arriver. On nous bourre une voile par dessus et on est partis ! Pied au plancher, la route est avalée en quelques minutes, même pas le temps d'avoir mal au ventre ("we are a little bit in a hurry", apparemment). Le spot de décollage est magnifique, surplombant la côte, avec les falaises à nos pieds plongeant dans la mer, et surtout un point de vue imprenable sur le golf de Gökova. Le soleil bas de 17h fait ressortir reliefs et couleurs, on peut difficilement rêver mieux. Mais pas le temps de s'émouvoir plus que ça, on nous arnache en bonne et due forme, puis les consignes sont simples : "Don't seat, walk, walk, run, run !" Tamam ! Et c'est parti, la voile se gonfle au dessus de nos têtes, walk, walk, run, run, et ... On vole quoi. C'est grisant et magnifique. On s'avance au dessus de l'eau, la mer plusieurs centaines de mètres sous nos pieds, puis quelques acrobaties nous font descendre en hurlant, et déjà c'est l'atterrissage. Encore tout shootés par l'adrénaline qui coule à flot dans nos p'tites veines, on aide à replier le matos. Puis : "İf we hurry, we can take the two others right now !" Alors branle-bas de combat, Zélie et Adrien se jettent à l'arrière d'un pickup et disparaissent au bout de la route. Quelques dizaines de minutes plus tard, on voit une voile se gonfler en haut de la montagne, décoller, puis s'éloigner de la falaise. Les pirouettes sont presque aussi agréables à voir d'en bas qu'à vivre là haut, puis on court jusqu'à la zone d'atterrissage pour accueillir Adrien, le sourire colé au visage. Pourtant là-haut, Zélie n'a toujours pas pris son envol... On espère que le moment viendra et avant la nuit ! Alors qu'on est prêt à parier que c'est plié, qu'elle ne volera pas ce soir, on voit se gonfler la dernière voile tout là-haut. C'est gagné ! Une fois tous les quatres au sol, on se regarde sans trop être certains d'avoir vécu tout ça dans cette seule journée. Ça fait beaucoup quand-même ! Une bonne douche (froide hein, faut pas pousser) et une plâtré de Dhal plus tard, on se couche dans nos tentes, avec le sentiment d'avoir mérité la position allongée. 

Mardi 24 janvier.

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Ce matin on change de muscles. Après avoir survolé la baie de Gökova hier soir, les parapentistes nous ont proposé de nous prêter des kayak de mer pour la découvrir depuis la surface de l'eau. "Free for you because you are extrem athletes", on ne crache pas sur une telle proposition ! Faites chauffer les épaules, on arrive. Après quelques réparations (sommaires) sur les piquets de tente qui commencent à faire des leurs (vivement Antalya et ses 3 Decathlons), on mets les machins à l'eau. C'est drôlement peu stable, mais une fois le coup de main pris, on avance super vite. On s'éloigne de la plage, puis Camile et Achille font demi-tour alors qu'Adrien et Zélie s'avance plus loin. On se retrouve autour d'un çaï devant le camion qui fait face à la plage, Tostman nous régale. Adrien avait un bateau percé, il s'est arrêté sur une plage le vider et arrive avec un kayak qui pèse trois fois son poid... 

 

On repart de cette plage un peu tard (13h) avec en tête de retourner se goinfrer des excellentes gözleme de Fadime. Baaaah oui ça nous a vraiment plu hier ! Elle éclate de rire en nous voyant revenir, on commande gözleme et böreği, et le çay est servit en attendant les réjouissances. On se régale une fois encore, les baklavas suivent et on termine sur un petit türk kahvesi (café turc). Zélie tente un truc : elle va voir l'une des autres dames (la plus vieille pour maximiser ses chances) et lui demande si, à tout hasard, elle sait lire l'avenir dans le marc de café. La grand-mère s'avance, nous fait retourner nos quatre tasses dans les soucoupes et annonce "on dakika" (dix minutes). On attend le temps réglementaire, puis la lecture commence :

- Zélie ouvre le bal, un pingouin se dessine au fond de la tasse, c'est signe richesse à venir et de beauté qui dure. 

- Au fond de la tasse d'Achille, une silhouette d'éléphant apparaît : les études vont bon train et tu réussiras par là. Une coulé de café déborde de la tasse, c'est le voyage qui s'annonce encore long.

- Chez Adrien, un ange. La chance lui sourira, il voyagera encore beaucoup et sera un heureux propriétaire terrien. 

- Camille ... sera marié et aura de la chance en amour. Un coeur est effectivement visible sur le bord de la tasse.

Sur ce dernier présage, les trois femmes se réjouissent, rigolent, puis nous proposent en plaisantant de faire ça ici et maintenant ! 

Heu... Comment ? Mais si regardez, on vous montre comment ça se passe : et la plus vieille de se lever, sur la musique qui sort du téléphone de la seconde, et de se mettre à esquisser les pas de la dance traditionnelle de circonstances. On se lève pour l'imiter : "allez vas-y, apprends nous !" Et nous voilà tous les quatre à tenter tout ce qu'on peut pour suivre le rythme lent des pas de cette vieille turque sous le regard amusé des deux autres... Pépite. 

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Mais le temps des adieux est déjà là, on a une sacrée côte à gravir avant la nuit, et il est déjà 16h30. On échange les contacts, au cas où, puis on part à l'assaut des 400 mètres de monté qui nous guiderons presque jusqu'au décollage du parapente de la veille.

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Le bivouac est posé aussi haut que possible, pour voir le soleil tard le soir et tôt le matin, mais surtout pour la vue sur la baie, un peu brumeuse aujourd'hui. Les jeunes du village font un feu pas loin, intrigués par nos lampes ils viennent nous saluer, et nous proposer de nous joindre à eux. On passe notre tour pour cette fois, bien crevés par cette belle journée, et on file se coucher ! 

Mercredi 25 janvier. On attaque la journée par une belle descente dans une vallée qui resemble un peu (à quelques minarets près) à un vallon Suisse. On regagne petit à petit quelques degrés en arrivant au bord de cette côte bordée de pins parasols, on nous avait prévenus c'est magnifique !

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Bien qu'il ne soit que 12h (soit 1h après notre départ) on décide de s'arrêter au bord de l'eau pour profiter du lieu. Parties de coinches, lecture et étirements sont de mise avant un pic-nic les pieds dans l'eau. En s'arrêtant ici on savait bien que l'on allait pas faire une grosse étape aujourd'hui, mais c'est tellement beau que ça serait dommage de ne pas en profiter.

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On se fait offrir 5L d'eau potable par une famille Turque qui venait passer l'après-midi au bord de l'eau comme nous. La route est juste incroyable, on surplombe des falaises qui plongent dans l'eau, laissant parfois se dessiner des criques paradisiaques. Plus loin on trouve Camille assis à un arrêt de bus entouré par deux papis Turcs qui lui ont fait signe de s'assoir avec eux. On discute un peu et l'un d'entre eux (comprenant que nous cherchons de l'eau potable) nous invite à aller puiser l'eau de sa réserve. Il ne nous reste plus qu'à trouver un coin de bivouac au bord de l'eau, ce qui s'annonce pas très compliqué étant donné la configuration des lieux.

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Effectivement quelques minutes plus tard on trouve un bivouac 5 étoiles, on dirais un emplacement de camping, on déniche même une vieille table pour le repas du soir. Petite session musicale avant le repas pour bien terminer cette journée.

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Jeudi 26 janvier. Aujourd'hui nous avons du dénivelé à avaler, en effet nous devons passer un col à 950m pour rejoindre ce soir une guest house don't Nous avons le contact. La montée est soutenue à 8% tout du long avec quelques passages plus raides (dénivelé efficace). Dans la montée Achille trouve  des épines de porc et pics, on nous le confirmeras plus tard. Au sommet du col Camille et Achille discutent avec un cycliste qui nous a doublé dans la montée. Gui, qui habite en Turquie depuis 22 ans maintenant, était un ancien collègue de Mélanie (la maman de camille) au lycée de Galatasaray à Istanbul. Il nous accompagne jusqu'au prochain village pour nous offrir un repas et un çay, merci encore pour cet insolite moment de partage. Nous reprenons la route vers notre logement du soir sous un ciel de plus en plus menaçant. Heureusement pour nous on arrive une fois de plus à se faufiler entre les goutes et nous arrivons sur place quelque peu en avance, ce qui nous laisse le temps de prendre un çay dans le café voisin. Puis Adnan (le vis president de l'association) arrive pour nous ouvrir le local, sauf qu'il y a un hic ils ont perdu les clés. Pas de problème sabri (le patron du café d'à côté)  qui après avoir cassé des clés dans la porte, la force avec un tournevis. Tout ça nous laisse le temps de découvrir l'association enverçevko qui œuvre pour le développement du vélo en Turquie.

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Vendredi 27 janvier. 9h40 on saute tous les 4 dans la vieille merco de Sabri " Mercedes çok güzel !". Et oui après les 10 minutes de çay réglementaires comprises dans le timing. À la gare routière de Muğla on prend notre bus pour Denizli, le ciel est gris. Le petit Dolmuş qui faisait la jonction Denizli, Pamukkale, nous laisse dans un village qui ne paye pas vraiment de mine. On ne sait même pas par où c'est, ni vraiment à quoi ça doit ressembler, il commence à pleuvoir. Quelques agences de voyages et ade bus nous rappellent que ce doit être un lieu touristique. On monte dans le village c'est notre instinct montagnard qui nous guide. Devant nous se dessine une petite montagne toute blanche. On se croirait vraiment dans une petite station des Vosges, il pleut, il n'y a pas grand monde et le blanc ne descend pas jusqu'en bas.

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Il pleut des cordes, on est contents de pas être à vélo et on ne réfléchit pas plus que ça, on se dirige vers l'entrée, on veut aller marcher sur cette calcite. On est presque tous seuls dans cette endroit noir de monde l'été, etre hors saison ça a du bon. Même si on fait une drôle de tête lorsque la dame de la sécurité nous informe qu'il faut qu'on enlève nos chaussures. Le premier torrent est chaud, c'est plutôt très agréable. Puis en montant l'eau est de plus en plus froid, le sol est gelé, nos pantalons sont imbibés (et on réalise que aucun de nous n'en a pris un de rechange ^^).

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On passe les vasques à la hâte, on se dirige vers le haut où l'on remet nos chaussures enfin, on admire une dernière fois ce tableau.

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L'eau est chargée en carbonate de calcium et saturée en gaz carbonique, à l'échelle d'une vingtaine d'année les hommes ont pus façonner le décor à l'aide de canaux et de détournement des 17 sources naturelles. On est bien trempés et on commence à avoir froid, on prendrait bien un petit dolmuş pour redescendre. Mais au parking c'est un peu la douche froide (c'est le cas de le dire), pas de dolmuş, la route qui fait le tour, fait un grand tour de 4km, on a pas le choix on doit redescendre par où l'on vient, et ça veut dire pieds nus, outch ! On se motive en se disant qu'on se réchauffera à l'hôtel (qu'on a pas encore trouvé). On descend d'un bon pas, c'est marrant de se dire que le pire onglet depuis le depuis du voyage c'est maintenant. La vasque d'eau chaude avant de remettre les chaussures est aussi douloureuse que bienvenue. Transits et désespérés que même une attraction touristique se transforme en expédition, on se met en quête de trouver un hôtel. On décide d'un commun accord qu'aujourd'hui on paye le confort. L'avantage de visiter en hors saison c'est que l'on peut s'offrir le luxe de deux suites avec vu sur Pamukkale. On joue les chambres à chifoumi, il y en a une de vraiment plus grande. Douche chaude, coinche sous la couette (je me permet ici de préciser qu'Achille et Zélie ont mis une rouste aux deux autres), et chauffage à fond dans l'espoir de pouvoir ressortir manger dehors avec les fesses aux secs. On se permet même un petit resto traditionnel qui nous comble et on va tous s'effondrer dans nos lits douillets.

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Samedi 28 janvier. On attaque la journée par un Kahvaltı, pas vraiment à la hauteur de celui que l'on avait mangé à Istanbul, mais que l'on apprécie bien tout de même. On retourne à Denizli en dolmuş. On a 1h d'avance alors Adri et Achille en profitent pour aller faire des courses pour le soir pendant que Camille et Zélie partent à la recherche du bureau de change au meilleur taux. C'est mission réussie puisque l'on s'en sort avec un meilleur taux que celui de google, il y a encore des choses que l'on a du mal à saisir avec l'économie... On arrive vers 17h à Gülağzı après un petit tour en stop. On profite de notre petit çay au chaud chez Sabri pour apprendre le Okay 81, jeu de domino traditionnel.
Cheese naan à la poêle et au lit !

Dimanche 29 janvier. Dimanche 29 janvier :
Reveil humide dans le local que nous avons envahit pour quelques jours, les lessives consecutives n'aident pas à garder un air sain dans la pièce. Nous nous activons pour ranger nos affaires et faire un petit coup de ménage. 
A 9h20 Adnan nous rejoint pour prendre le petit déjeuner avec nous. 

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Nous allons donc dans le bar de Sabri pour prendre un çay et Adnan nous a apporté une soupe que sa femme a faite ! Évidement nous y avons fait honneur et les gros mangeurs ont raclés le plat. 
Voici venu le moment des multiples photos/video/collages d'autocollants, nous devons donc nous plier à cette coutume et voilà nos sacoches recouvertes à notre plus grand plaisir. Zelie a même eu le droit à un maillot ! 
Départ de Gülagzi plus tôt que d'habitude , à bientôt, merci pour l'accueil ! 
Nous voilà en route pour Sultanye, le but de la journée, les sources d'eaux chaudes et les bains de boue ! 
Notre pedale est efficace et nous filons à vive allure, assez peu de montés mais des routes magnifiques dans la verdure et la nature après les pluies des deux jours précédents. Les petits cours d'eau claire sillionnent les vallées ca fait plaisir de voir des paysages moins arides.

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Nous roulons une quarentaine de km sans s'en apercevoir, plat, et descentes s'enchainent si bien qu'il est 13h et que nous nous arrêtons dans un petit village pour casser la croûte, doner, simit, çay, orange une valeure sûr. Nous avons même le droit a une petite boite d'elva, la madeleine de proust de Camille, il ne finira pas la boîte car nous lui enlevons des mains. 
Nous sommes repartis nous longeons maintenant un lac, la route est montagneuse et nous n'arrêtons pas de monter et descendre. 
La vue sur le lac est magnifique, au cours d'une descente Zélie se retrouve un peu plus loin devant. D'un coup nous la voyons arrêtée au bord de la route, nous dit-elle de continuer ? Prend elle une photo ? Ou a-t-elle un problème technique ? 
Nous frenons mais pas à fond, au moment de la dépasser elle crie "J'ai crevééée!". 
Et voilà comment nous nous retrouvons à changer sa chambre à air au milieu d'une descente. Troué par deux petites agraffes nous nous empressons de mettre des rustines pour que l'autre chambre soit disponible au cas ou Zélie récidive... 

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Nous repartons 20 minutes après, et finissons la descente, nous sommes tous proches de notre destination ! 
Alors que nous arrivons au village de Sultanye, Camille dans un dernier effort s'arrête net dans la montée. Ses vitesses ne passent plus, il reste bloqué sur son 9ème pignon alors pour la montée c'est pas évident. Heureusement nous arrivons, le problème est remis à plus tard, pour l'instant profitons du lieu de détente absolue qui s'offre à nous. 
Une fois tous changés hop dans la boue, la sensation est étonnante, au début très perturbant, on s'y habitue assez vite.

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Tous les membres de la troupe se sont pas aussi a l'aise avec l'idée de se tremper dans la boue qui pue l'oeuf. Alors Camille sort assez rapidement pour se doucher et aller dans les bains d'eau chaude. 
Au bout de 15 minutes nous sommes tous devenus des chamalow, Zélie lit dans le bain, les gars alternent chaud/froid. Enfin quelle belle fin de journée. 
Mais au loin les nuages menacent, Adrien et Camille forcent pour sortir de leur latence et commencent à ranger leurs affaires Zélie et Achille suivent, heureusement quelques gouttes arrivent. 
A peine repartis en quête de bicouac la pluie s'arrête, et 1 km plus loin nous trouvons un coin plat, il n'est pas parfait car très humide mais le vélo de Camille fait toujours des siennes, alors nous montons le camp. Camille découvre qu'il a cassé le cable du dérailleur, heureusement nous en avons un de rechange, alors nous avons le droit au cours de mécanique de M. Marrel ! 
Ainsi se termine la soirée, repas, demontage du réchaud qui fait de la pyrotechnie et gros dodo !

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