Décidément le plat ça roule ! Une traversée de la Slovaquie éclair, deux capitales en une semaine, encore une séparation, pas le temps de s'ennuyer on dirait. Cette semaine vous aurez 3 blogs, bon courage :)
Lundi 8 mai. Adrien m'envoie un message : "attention c'est férié", on aurait pu anticiper c'est le même qu'en France ! On roule on verra bien, mais quand à 13h on se retrouve dans le plus grand bled de la journée où tout est fermé c'est la SOS. Un petit algeco qui les jours normaux vend des hamburgers et des glaces est ouvert, les gérants font le ménage et profite de leur jour férié pour se poser un peu. Mais je crois que devant nos têtes palotes en hypoglycémie ils ont eu pitié et nous ont servi 3 hamburgers.

Pas assez pour nous rassasier mais mieux que rien ! Une petite station service nous permettra de compléter avec quelques sucreries et chips, après tout on reste des animaux et l'instinct de survie, la peur de manquer nous avait rattrapé aujourd'hui ! J'avais repéré une petit île pour un bivouac sauvage, mais ça avait plutôt l'air tourné tourisme et observation des oiseaux ( j'en connais un qui aurait été ravi) l'envi d'être tranquille ce soir nous pousse à continuer un peu après avoir fait le plein d'eau au camping. Au 85ème kilomètre on trouve le spot parfait pour une petite bronzette lecture,


une cabine de douche 1000 étoiles,

les pâtes de secours accompagnées d'un apprentissage du 10 000 ( si vous ne connaissez pas cest un jeu de dés qu'Arthur sera ravi de vous apprendre, mais dégoûté si vous gagnez la première partie ;)).
Mardi 9 mai. Émergence à l'ombre d'un peuplier on avait visé, sinon il fait trop chaud ! Petit porridge survie ( sans fruit c'est rude ) et on file, quand je dis on file ça fuse.


Un petit détour pour rejoindre un magasin mais trop heureux de retrouver de la nourriture, c'est l'abondance et les sacoches débordent ! On rejoint notre pote le Danube et on pic-nic à l'aise.


Là c'est tout droit mais alors tout droit, ce soir on bivouac au bout de la ligne droite dans 30km !





Lomepal à fond sur l'enceinte on dévore les kilomètres vent de dos. Après une intrusion dans un hôtel de luxe pour le plein d'eau on se dégote un bivouac à l'abri du vent, il est 15h mais on est plus qu'à 30km de Bratsilava alors on chill à max. Ce soir c'est dahl de lentilles et encore une victoire pour moi au 10 000 ! ( la chance sourit aux audacieux).

Dans la nuit alors que l'on dormait profondément avec Valentine, Arthur nous secoue. Zélie c'est quoi la marche à suivre quand il y a la police ? "Hein ? Ben la marche a suivre c'est tu fais ce qu'il te demande !" Tremblottantes et comprenant rien à notre vie on ouvre la porte, on tombe nez à nez avec un holster contenant un pistolet, c'est bien la polizia, qui nous demande si on a pas vu une voiture blanche ? Oh c'est la nuit les gars, nous on dort !
Mercredi 10 mai.

Comme prévu, une courte journée nous attend tous les trois aujourd’hui puisqu’une seule petite trentaine de kilomètres nous séparent du WarmShower que Zélie a repéré en banlieue de Bratislava. Nous suivons toujours ce grand canal sur le Danube à l’aval de la capitale Slovaque que l’on distingue à l’horizon, au bout de ces longues lignes droites.


Les discussions vont de bon train, nous avons le vent dans le dos et c’est vers 12h que l’on arrive chez Enrich. Et là j’ai envie de prendre le temps de décrire cet endroit et la personne de Enrich, car il nous à offert une hospitalité si rare que les quelques heures que nous avons passé chez lui on été du plus agréable des repos. Déjà, nous déboulons dans ce quartier un peu étrange, entre des entrepôts et des stations service au milieu des champs de colza. Clairement, nous n’étions pas en centre ville! Le gps nous dépose devant une grande pépinière : il faut imaginer que l’on arrive devant de très grandes serres, avec des couloirs remplis de plantations à perte de vue. Zélie a à peine le temps de s’approcher que Enrich apparaît (son bureau était caché à l’angle de la porte d’entrée, on ne pouvait pas le voir), et nous reconnaît immédiatement. Il nous dirige donc vers nos quartiers, au bout d’un couloir de la serre, une sorte de cabane dans tout cela. Le lieu est déjà sacrément agréable, il fait chaud mais c’est ventilé, ça n’est pas humide, et notre chambre est parfaite : grande, lumineuse (avec une mezzanine sous les toits de la serre, donc en pleine lumière), propre et accueillante.



Et Enrich nous explique qu’il a décidé d’ouvrir quelques chambres d’hôtes dans sa pépinière, d’abord dans d’anciens appentis inutilisés, puis ils ont construit de nouveaux espaces, et qu’il vit un peu ici et surtout que quand des cyclistes on besoin d’une halte il offre le séjour pour la nuit. On ne pouvait pas rêver mieux ! Rapidement, nous prenons chacun une douche puis un bus pour le centre de Bratislava (Enrich avait une course à faire et devait s’absenter toute l’après-midi).

Une fois dans le centre, le classique combo friperie restaurant de spécialité et visite de la ville relaxe l’équipe,




et nous rentrons à la serre en fin de journée après quelques courses pour le repas du soir et l’obligé passage à Décathlon pour trouver une cartouche de gaz (et une nouvelle cuitochette pour Valentine, la pâte à tartiner et le manque d’attention dont j’ai fait preuve en on eu raison …). La soirée est agréable, la table de massage nous permets de bien se détendre les muscles,

nous dînons (omelette aux oeufs des poules de la serre!) avec Enrich qui nous parle de lui, de l’endroit dans lequel nous sommes et ça fait chaud au cœur.


Jeudi 11 mai. Après une très bonne nuit, nous comprenons que Enrich nous offre le petit déjeuner, comme si nous étions des hôtes des chambres. Donc festin absolu, fromage, pain toasté, confitures maison, tout est délicieux et c’est encore une fois parfait. Avant de quitter les lieux, vers 11h du matin (le temps de re-empactage de notre barda fut long, peut-être un signe que nous voulions rester là bas plus longtemps ?), nous visitons cette grande serre pour découvrir que majoritairement, c’est des fraises qui poussent ici! Comme si nous n’avions pas assez mangé, on nous invite à en piquer dans les rangées, elle sont délicieuses et sucrées. Vient le départ, nous quittons ce havre de paix sur le au-revoir de Enrich qui nous souhaite bon vent! La sortie de Bratislava est relativement aisée, il ne manque pas de pistes cyclables et vers midi nous passons déjà la frontière autrichienne, direction Wien. Contrairement à ce que j’avais cru comprendre d’ailleurs, nous nous rendons compte que ce n’est pas 150 kilomètres qui séparent les deux capitales mais plus ou moins 70 ! Ça change la donne, car si nous avions su cela plus tôt, nous aurions réservé un logement à Wien plus tôt aussi! Tant pis, nous décidons donc de bivouaquer encore une fois à une trentaine de kilomètres du centre-ville, puis sur la carte cela semble adapté : un long parc naturel protège toute la zone humide en rive gauche du Danube de Wien à Bratislava ! La fleur au fusil, nous nous engageons sur les longues lignes droites, et trouvons rapidement un super spot à bivouac, très sauvage au milieu d’un grand champ. Comme je l’ai dit plus tôt, nous étions dans un parc naturel qui protège une grande zone humide. Et le principal insecte qui peuple cette zone humide, apparemment, c’est le moustique. Ils ont très vite compris que le garde-manger était arrivé, et nous nous sommes fait attaquer par de vraies nuées de dizaines moustiques, à un point où nous avons passé le reste de la fin d’après-midi et la soirée dans la moustiquaire, qui heureusement portait encore bien son nom malgré l’utilisation intensive que cette tente à subie ces derniers mois!



Nous faisons donc la cuisine dans la tente (le matelas en mousse de Zélie à d’ailleurs subit les assauts de la chaleur du réchaud)

et nous nous couchons sous quelques fines gouttes de pluie pas tres inquiétantes.
Vendredi 12 mai. Finalement, les petites gouttes de pluie du soir se sont transformées en une pluie soutenue n’est pas encore vraiment finit au moment où j’écris ça, dimanche soir. Ce fut donc un baptême de la pluie pour Valentine et moi, d’ailleurs il paraît que je me suis un peu trop plains de cette pluie entre ce bivouac et le centre de Wien! Et un sacré dernier bivouac pas confortable pour Valentine ! Nous trouvons refuge dans un petit café en attendant de pouvoir récupérer notre logement, il faut dire qu’on fait un peu tâche au milieu de tout ces gens bien habillés qui brunchent, avec nos habits dégoulinants et sales, mais le cappuccino chaud nous donne le courage de ressortir pour trouver notre chambre. On arrive donc, s’ensuit une séance d’essorage de la tente dans les salles de bain communes, puis on fait sécher toutes nos affaires tant bien que mal dans notre petite chambre déjà bien encombrée par les vélos! La pluie battante ne cessant pas, on sort juste faire quelques courses et un passage à la laverie, puis nous finissons cette journée humide sous les couettes entre lecture et nouilles asiatiques, en se reposant pour visiter Wien ce week-end !
Samedi 13 mai. Réveil lent et paisible, on chill, il pleut et on est bien cuit du bivouac de la nuit précédente...






Après un méga petit dej à l'hostel on décide d'aller au Kunsthistorsche museum, on y passera une bonne partie de l'après-midi, intéressés de voir des corps représentés avec réalisme, imperfections, plis et bourrelets, on a bien reculé depuis le XVI eme siècle... quand on en eu marre de voir Jesus, Adam et Eve sous toutes leurs coutures on est allés prendre un petit apéro.





Accompagné de bretzel pour plus d'immersion. On s'offre un bon resto pour notre dernière soirée tous les trois ( on croise les doigts) !


Ensuite c'est déjà l'heure du retour pour Titi, on accompagne Valentine tenter sa chance avec un flixbus repéré sur internet mais sans option vélo, la gare est à l'autre bout de la ville, ça a intérêt à le faire. Après un NON de bienvenue, on travaille les chauffeurs, j'en suis un vers les soutes qui sont vides, Valentine pleure sur l'épaule de l'autre pendant qu'Arthur se bat à démonter le vélo, ils finissent par murmurer un oui, bingo on jette le vélo dans une soute vide ! Un bisous et un gros câlin, finalement on se voit dans un mois, c'est les au revoir avec séparation les moins longues depuis un moment. C'était chouette de te faire rentrer dans l'aventure ma Titi ♡
Dimanche 14 mai. On se lève avec un petit creux qu'on compte bien combler dans l'un des cafés viennois réputés, on arpente bien la ville sous la pluie, on est pas les seuls à avoir eu cette idée de dimanche matin pluvieux. Mais on finit par trouver notre bonheur ! Hier en passant dans le quartier des musées on était passé devant celui des appartement de Sissi l'impératrice, j'avais tiqué, j'adorais regarder les films avec Romy Schneider quand j'étais petite avec ma grand mère !

Ce musée nous attire donc pour ce dimanche après-midi pluvieux et c'était pas une mauvaise idée, on passe un bon moment quoique avec un peu trop de monde à notre goût !
1 De Karine -
Oh, comme c'est drôle que vous ayez dormi dans une serre, j'aurai bien fait pareil dans le jardin cette semaine ! Celle d'Enrich est vraiment grande ! Nous avons un peu la même météo... couvrez vous cette semaine, la neige n'est plus annoncée ici, mais c'est pas loin. Ça fait bizarre tout ces changements de format d’équipée, c'est émouvant. Bonne route et plein de bises.
2 De Titi le T -
Eheh c'est drôle de passer de l'autre côté de l'écran en 24h ! Bon même s'il manque encore le fameux podcsat des "c*uilles dans le Danube" ça fait plaisir de vous lire. Merci pour ces 3 semaines trop trop chouettes, je vous aime fort ❤️
3 De Michel -
Coucou, un post le dimanche soir, mais c'est qu'on n'avait perdu l'habitude :-) D'un autre côté, exceptionnellement, demain n'est pas férié alors fallait s'y attendre.
Manifestement c'est la saison des moustiques en Europe centrale, on dirait qu'Adrien a croisé les cousins des vôtres sur son chemin lui aussi... mais il n'avait pas Arthur pour produire le répulsif.
Je suis prêt à relever le défi du 10000 aux dés, ça me ferait trop plaisir la tête de l'Arthur si je gagne :-)))
Vous avez perdu la petite Valentine alors et n'êtes plus que tous les deux. Plein de bises à Bratislava et à la suite de votre route.
Quand à moi, j'organise doucement l'itinéraire des derniers jours... je sens que je vais avoir mal aux fesses, la selle ça n'appuie pas pareil que le baudrier !
4 De Sabine -
Hello Zélie and Co,
Que ça fait drôle de te savoir partie vers l'ouest, enfin le nord-ouest, sans Adrien. Te voilà en bonne compagnie pour pédaler sur le plat, que c'est plat, plat , plat ! Wien est une si jolie ville ..... même si les opportunités de bivouac à l'arrache vont sans doute être moins évidentes à dégoter qu'au Moyen Orient ou en Europe du Sud ! La rigueur des autrichiens n'est pas que légendaire ! Pensez à faire le plein de courses avant samedi après midi, sans quoi c'est diette jusqu'au lundi matin ! La nuit sous serre fait vraiment envie : insolite et sympathique ! Bonne route vers Berlin ! Tchuß meine Liebe Zelie ! Bis balt ! Sabine
5 De Adri -
Salut la team, très étrange de lire votre premier post sans en faire parti. J'aurais bien aimé voir vos tête sortir de la tente pour discuter avec l'inspecteur qui a perdu son délinquant ! Profitez bien des châteaux et des Wiener schnitzel 😉
Bon retour Valentine, e'fin j'espère que tu es arrivée depuis 😅
6 De Guillaume -
Ah Sisi l impératrice que des beaux souvenirs et la magie des champs du Tyrol. La police autrichienne fidèle à sa réputation, la rencontre était prévisible vu le mode de vie de nos bickers. Bonne suite pour la suite et attention à l over dose de bière 🍻
7 De guy et clo -
Salut la ZA team
Les pistes cyclables longeant le Danube ça fair réver
Presque vous pouriez lâcher le guidon pour avaler ce rubab tout droit et tout plat. Mais pas de blague!!!
Ces deux capitales si proche ont chacune leur charme
Vous voilà deux à présent pour ces belles visites
Bonne route " sans les moustiques"
Bises à vous deux et à bientôt
8 De Laure -
Rooohlaaaalaaaa , mais vous avez encore perdu une lettre ! Bon retour à Valentine et bonne continuation à tous les deux.
Miam ... les bretzel ... de très bons souvenirs. C'est pas de la grande finesse mais qu'est-ce que c'est bon!
Des bises
9 De Mélanie (de L.A.) -
Bon ça devient difficile de suivre, les Loulous là 🤪. Mais c'est trois fois plus de temps et donc trois fois plus de plaisir à vous lire du coup. Trop bien ! Bonne suite à tous les deux, la ZA où le A n'est plus le même (quand je disais qu'il fallait s'accrocher !!). Plein de bizous 💙💙